Le visage peint, l’œil immuable, les mains tournées vers le ciel, elle est délicatement assise sur le secrétaire, près d’un flacon de parfum et d’une collection de boîtes anciennes.
séries
Penser en séries. Lorsque mes mots ont besoin de temps. De proposer plusieurs angles d’attaque. Une vision phénoménologique des choses, sans aucun doute. Ma vision. En série. Obsessionnellement. Sans fin. Explorer les mêmes motifs. Les répéter. De manière sensiblement différente. Et puis, à partir de maintenant, ne plus me cacher derrière la chronologie du blog. Vous montrer ces obsessions. En être fière. Et continuer à creuser. Jusqu’au coeur. Jusqu’à l’os.
vide/plein
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terre creuse,
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vide/plein,
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16 septembre 2013
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vide/plein,
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vide/plein,
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14 septembre 2013
Envisager le vide à partir du plein et vice versa. Funambule, jouer de l’équilibre entre les deux. Bras écartés, langue tirée, un pied devant l’autre, la démarche hésitante.
tous les jours, c’est lundi
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tous les jours, c’est lundi (variante),
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tous les jours, c’est lundi,
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9 août 2012
Lundi. Le boulevard est calme. Rideaux de fer baissés. Piétons au pas rapide. Peu de bruits. Juste les voitures.
Monoprix tel un phare guidant la foule vers ses étals rassurants. -
tous les jours, c’est lundi,
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tous les jours, c’est lundi,
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8 août 2012
En ce moment, pour moi, tous les jours, c’est lundi.
Le lundi, on chôme. Nous, les bibliothécaires dits territoriaux. Ceux que les gens connaissent en somme. Ceux qui sont au contact du public lambda, des vieux, des enfants, des mères de familles.
répétition
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répétition 2,
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répétition,
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27 septembre 2013
Allongée sur mon lit, dos au mur, jambes pliées, je lis mon texte sur une feuille volante qui tremble légèrement sous mes doigts. Ma tête est aussi proche que possible du papier. Ma voix s’y réverbère. Hypnotisée, je plonge dans le texte, je me bats avec lui.
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répétition,
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répétition,
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26 septembre 2013
Lire, c’est montrer son âme. Incarner quelqu’un d’autre, sa pensée. L’incarner dans sa chair, dans sa voix, dans sa sensualité. Pas simple, tout ça. Exhiber les entrailles d’un autre, s’exhiber également par la même occasion, c’est se mettre à nu.
peau de lapin
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géolocalisation,
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peau de lapin,
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14 septembre 2012
Gadins et bouts, là. Mon doigt se tend. Je montre l’écran. Dans la conversation, sans l’interrompre. Je me passionne, je gesticule. Une histoire confuse de vases, de faut suivre, de paumés et de liminaires.
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peau de lapin,
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peau de lapin,
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11 septembre 2012
y a quoi dedans ?
et dedans ?
et dedans ?
chapelet des questions enfantines
hésitations maternelles
oloés
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gueule cassée,
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12 janvier 2015
y a pas à dire
la liberté
c’est important -
tout ce qu’on veut,
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oloés au jour le jour,
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7 janvier 2015
écrire
dessiner -
en famille,
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en recouvrement,
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16 novembre 2014
Ma vie a commencé à l’âge de six ans. Avant, j’existais à peine. Un avorton, un presqu’humain.
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présente absence,
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oloés au jour le jour,
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13 avril 2014
Mes mains encadrent posément le livre. Un pouce sur chaque page. Je suis assise face au mur. Sous la fenêtre. Un café devant moi. Le soleil. Agressif. Inonde mon visage.
oeuf mimosa
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géométrie variable,
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oeuf mimosa,
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3 août 2014
Ce qu’elle a ce qu’elle est. Comment départager. C’est compliqué. Avoir un corps. L’incarner. Être ce corps. Le dépasser de l’intérieur. Être autre à l’intérieur. S’en sentir écartée. Mise à la marge. Être chair et puis quoi.
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oeuf mimosa,
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oeuf mimosa,
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21 octobre 2013
Elle est allongée dans la pénombre. Le jour se lève. Toute la nuit, elle s’est agitée, retournée d’un côté de l’autre sans trouver le sommeil. Les pensées ont du mal à trouver leur chemin jusqu’à sa conscience.
NY, Harlem, 119th Street
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de Malcolm X à Frederick Douglass,
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NY, Harlem, 119th Street,
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8 décembre 2012
Nous marchons le long de la 119e rue. Les brownstones se ressemblent comme des sœurs. Et pourtant. Chacune à ses encorbellements. Ses lignes. Ses matières. Chacune invente une nouvelle façon d’être une brownstone.
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peur du faux pas,
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NY, Harlem, 119th Street,
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6 décembre 2012
Pourboire. Doit représenter au moins 8% de la note. Quand on n’est pas satisfait. Si on l’est, mettre 15 à 20%. Il existe une autre méthode. Multiplier la taxe par deux, et arrondir au chiffre rond supérieur.
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tout en haut de l’échelle,
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NY, Harlem, 119th Street,
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6 décembre 2012
Bottes en cuir marron. Liseré vertical parsemé de touts petits clous. Talons plats. Font la jambe fine et légère. Manteau en cuir même couleur. Cheveux tous propres, lâchés, soyeux. Maquillage un brin appuyé aux yeux. Goût du rouge à lèvres. Lunettes de soleil.
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pierre et bois,
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NY, Harlem, 119th Street,
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4 décembre 2012
4 heures du matin. Je ne trouve plus le sommeil. J’ai chaud. Et ce sale goût de grasse matinée en bouche. J’ai tenu à m’endormir tous rideaux ouverts. Sur la 119e rue. Arbres, brownstones, porches, entresols. Calme. Aucun bruit en contrebas.
mon corps numérique
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mon corps numérique,
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mon corps numérique,
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2 décembre 2013
Parfois, on ouvre par mégarde le compte facebook de quelqu’un d’autre. Pas un membre de sa famille. Quelqu’un d’autre. Cela m’est arrivé la semaine dernière et m’a portée à réfléchir.
-
rectangle amoureux,
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mon corps numérique,
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24 novembre 2013
Elle sort de la douche. Un nuage de buée s’échappe de la porte en plexiglas. Elle essuie le miroir du plat de la main, écarte sa tignasse trempée pour mieux voir son visage.
Métabolisme [série]
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Métabolisme [série],
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Métabolisme [série],
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16 mars 2015
J’ai le plaisir d’annoncer la publication de ma série poétique Métabolisme [série] sur LA REVUE DES RESSOURCES, dans la rubrique Création - Poésie (article paru le mardi 10 mars 2015).
menteuses
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- pied de nez // note de bas de page, dans menteuses, le 10 novembre 2014
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c’est là,
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menteuses,
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10 novembre 2014
C’est là
qu’elles vivent
les fées -
la cascade,
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menteuses,
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5 novembre 2014
Tu as l’habitude
de venir jouer
dans ce vallon
il te voit grandir
devenir femme -
la danse des fées,
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menteuses,
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3 novembre 2014
Elle pose
yeux droits devant
elle ne les regarde pas
jamais
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours
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parenthèse temporelle,
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maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
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6 novembre 2006
21h00.
Je viens de finir mon dessert. Je somnole devant la télévision.
Le téléphone sonne. -
un mois,
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maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
5 novembre 2006
Maman, maman, j’ai rêvé de l’ours... J’ai peur... Il me poursuivait, et puis y avait la sorcière aussi. Ils me poursuivaient tous les deux. Je me sens pas bien... J’ai vomi ? C’est vrai ? Je me suis rendue compte de rien.
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des vitres et des trains,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
3 novembre 2006
Nation… Je grimpe dans le RER. Blottie dans ma musique. Tout m’indiffère. Je m’installe côté fenêtre, l’épaule adossée à la vitre… Insensiblement, je me pelotonne contre cette surface froide, replie mon menton vers elle, me courbe.
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love letters
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schizophrénie,
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love letters,
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5 février 2014
Ecrire. Vivre. Séparer son écriture de sa vie. Quand on sent que c’est impossible. Alors. Arrêter d’écrire un temps. Le dire. Mentir. Continuer d’écrire. En secret.
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le papier à musique
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à l’unisson de mon envie de dire ma solitude,
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le papier à musique,
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4 août 2006
Nous avons marché un bon moment avant d’arriver à bon port. Un square blotti au milieu de petites barres d’immeubles qui l’enserrent, et réverbéraient particulièrement bien la musique.
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la vie des vaches
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le pont,
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la vie des vaches,
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11 novembre 2014
Un pont raye l’autoroute. Je m’approche de lui à vive allure. Il grandit dans le pare-brise. Je lève les yeux. Et les vois. Les vaches. Toute une file de vaches, qui se détache sur le ciel couchant. Gris ardoise orangé. Elles avancent. A la queue leu-leu. Lentement. Sur le pont.
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la vie des vaches,
dans
la vie des vaches,
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23 septembre 2014
Une vie de vache, c’est quoi. Toujours un peu la même chose à vrai dire. Les vaches broutent. Relèvent lentement la tête. Ruminent. De longues heures. Immobiles. Et puis. Quoi d’autre. Rien.
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ME Mulhouse,
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la vie des vaches,
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19 juillet 2014
Une pente douce
file
sous
le tapis
de l’autoroute
comme mangée
par l’asphalte -
la vache elle rit,
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la vie des vaches,
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22 octobre 2013
La vache elle rit. Ça fait cent ans à ce qu’il paraît qu’elle prend la pose sur les boîtes de fromage. Avec ce petit rictus de Joconde.
la route
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ligne de partage,
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la route,
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6 février 2014
L’autoroute défile
Je grignote le terrain
Je passe devant ce panneau
Ligne de partage des eaux -
voyage au bout de ma nuit,
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la route,
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8 décembre 2013
Je prends l’autoroute. Direction. Tout droit. J’appuie sur l’accélérateur. La vitesse me décolle le cerveau. L’aère. Le fait respirer. Mon champ d’action s’élargit. La nuit me tombe dessus comme une chappe de plomb. Ici. Elle est noire. Sans tache.
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économique,
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la route,
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5 décembre 2013
Rien en elle n’est économique. Le corps. L’âme. Les sentiments. Elle donne tout. Sans compter. Généreusement. Les autres comptent pour elle. Elle donne tout pour oublier qu’elle n’a rien au cœur. Au fond. Au milieu. Elle est vide.
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un corps en mouvement,
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la route,
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29 novembre 2013
Tendu. A l’extrême. Mon corps souffre. Se terre en lui-même. Je sors. Respire un bon coup. L’air froid de la nuit me brûle les poumons.
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La boîte à livres : journal
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Premier contact,
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La boîte à livres : journal,
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20 juin 2016
Lors d’une réunion de travail avec l’équipe des Ateliers polychromes, je propose de suivre la fin du projet de boîte à livres, initié depuis plusieurs mois, et d’écrire des textes à lire lors de l’inauguration – qui aboutiront au présent journal.
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indices [série]
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indices [série],
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indices [série],
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11 décembre 2014
Vous pouvez lire ma série poétique indices [série] sur la Revue des Ressources, dans la rubrique Création - Poésie (article paru le jeudi 11 novembre 2014).
éloge funèbre
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dans ce coin,
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éloge funèbre,
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5 mai 2013
Mon grand-père m’a écoutée parler en ce lieu de ma mère, de mon père, de ma grand-mère.
Toujours plus vieux.
Toujours plus triste. -
mamie, c’était,
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éloge funèbre,
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14 février 2013
Mamie, c’était la gourmandise. Les fraises tagada, les raiders, l’orangina. Elle ne venait jamais les mains vides. Une plaque de chocolat, des gâteaux. Elle nous a transmis ça. Ce don. La gourmandise. L’appétit des bonnes choses.
-
incurable,
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éloge funèbre,
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11 juillet 2012
incurable : « Qui ne peut se guérir : Un mal incurable. Dont on ne peut se défaire, qui possède un défaut sans qu’on puisse l’en débarrasser : Une incurable paresse. Un ivrogne incurable. » (Larousse) (du latin : cura, ae, fr : soin souci)
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adieu à mon père,
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éloge funèbre,
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29 avril 2012
Face à un être qui se meurt,
Face à son propre père qui se meurt...
Que dire ?
Que faire ?
chère Grisélidis Réal
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Belfort, le 20 septembre 2014,
dans
chère Grisélidis Réal,
le
20 septembre 2014
Chère Grisélidis Réal,
Je vis avec vous depuis un mois. Je vous découvre. Livre après livre. Je plonge au cœur de votre vie, qui éclaire la mienne. D’une lumière inédite.
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Bloomsbury spleen
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sac qui claque,
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Bloomsbury spleen,
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27 février 2014
Je petit-déjeune au café Ruskin. Je suis assise dans le coin intérieur droit du café. A ma gauche, à ma droite, de grandes baies. Je suis assise au coin de ce café situé au carrefour de Little Russell Street et de Museum Street.
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ombre,
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Bloomsbury spleen,
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26 février 2014
Ailleurs je rôde. Peut-être un peu plus même. Un peu plus qu’en temps normal. Parce que je suis seule. Ailleurs que chez moi. Que je n’ai pas ma voiture. Alors je rôde. Pied ferme. Œil fixe. Je joue à faire comme si je savais où j’allais.
au ras du sol
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elle pousse,
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au ras du sol,
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19 décembre 2014
elle pousse
pile
à
l’intersection
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au bistrot
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les marronniers perdus,
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au bistrot,
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20 juillet 2014
Les marronniers ont disparu. Mais le nom est resté. Café des marronniers. Têtu, il nargue les nouveaux. Les remplaçants. Ceux qu’on a plantés à la place des marronniers.
-
café amer,
dans
au bistrot,
le
4 février 2013
Je ne lui avais jamais prêté la moindre attention. Sa présence se diluait à l’angle droit de mon champ de vision. L’un comme l’autre, toujours à la même place.
-
le chien du bar,
dans
au bistrot,
le
26 septembre 2012
Petit. Gris. Poils hérissés, tondu récemment. Terrier peut-être. Collier rouge. Trottine le nez au sol. Craintif. De temps en temps, émerge de sa panière, dissimulée sous l’escalier, à l’arrière du zinc.
-
vibrato,
dans
au bistrot,
le
31 mars 2008
Vibrato.
Noir / blanc / noir.
Ombre / lumière / ombre.
Nuit / jour / nuit.
ateliers de Séverine Daucourt-Fridriksson (Bibliothèque municipale de Belfort, février 2017)
Derniers textes publiés :
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sa mamie ne saura pas,
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ateliers de Séverine Daucourt-Fridriksson (Bibliothèque municipale de Belfort, février 2017),
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14 février 2017
il
tient l’autre bout
du fil -
je te masque,
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ateliers de Séverine Daucourt-Fridriksson (Bibliothèque municipale de Belfort, février 2017),
le
9 février 2017
je te masque mes moulinets de fumée
je te brasse les pieds en apesanteur sur le tarmac
je te gradins sur la route -
quelqu’un trace un cercle,
dans
ateliers de Séverine Daucourt-Fridriksson (Bibliothèque municipale de Belfort, février 2017),
le
8 février 2017
quelqu’un trace un cercle quelqu’un l’efface et la terre tourne avec lui
quelqu’un écrit un mot invisible et quelqu’un le lit
-
je ne sais plus quand j’ai cessé d’être un enfant,
dans
ateliers de Séverine Daucourt-Fridriksson (Bibliothèque municipale de Belfort, février 2017),
le
7 février 2017
je ne sais plus
quel était le bruit
de la cloche