Dans mon enfance on aurait appelé cela un terrain vague. Il y en avait un tout près, dans mon quartier de privilégiés. Près d’un hectare juste en face des immeubles, aujourd’hui occupé par des barres hideuses à prétention résidentielle. C’était mon espace de liberté.
« quartier »
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Le petit frère de Shona, par Philippe Aigrain (atelier de bricolage littéraire),
dans
écrire avec Philippe Aigrain (juillet 2013),
le
5 juillet 2013
Dans mon enfance on aurait appelé cela un terrain vague. Il y en avait un tout près, dans mon quartier de privilégiés. Près d'un hectare juste en face des immeubles, aujourd'hui occupé par des barres hideuses à prétention résidentielle. C'était mon espace de liberté. On s'y (...)
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au carrefour. Pimodan / Barbusse,
dans
petits bouts de vie,
le
4 juillet 2012
Le matin, je traverse la rue. Juste devant ce camion, garé tout au coin. Je joue un peu à la roulette, j'écoute, je tends la tête, je vérifie que la voie est libre, et très vite, je traverse. Les jours passent, le camion reste. Il attire mon regard. De plus en plus. Je passe au (...)
Le matin, je traverse la rue. Juste devant ce camion, garé tout au coin. Je joue un peu à la roulette, j’écoute, je tends la tête, je vérifie que la voie est libre, et très vite, je traverse.
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de Malcolm X à Frederick Douglass,
dans
NY, Harlem, 119th Street,
le
8 décembre 2012
Nous marchons le long de la 119e rue. Les brownstones se ressemblent comme des sœurs. Et pourtant. Chacune à ses encorbellements. Ses lignes. Ses matières. Chacune invente une nouvelle façon d’être une brownstone. Et puis. Délabrées, bringuebalantes. Ou au contraire. Décorées, (...)
Nous marchons le long de la 119e rue. Les brownstones se ressemblent comme des sœurs. Et pourtant. Chacune à ses encorbellements. Ses lignes. Ses matières. Chacune invente une nouvelle façon d’être une brownstone.
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partie civile,
dans
nouvelles,
le
5 octobre 2012
7h00 du matin. Une lueur pâle traverse les rideaux de la chambre. Elle se tient au pied de son lit. Debout. Danse légèrement d’un pied sur l’autre. Lisse son pantalon, ajuste son chemisier. Porte ses mains à son visage, le masse doucement, puis se rassoit sur le lit. Bras croisés. (...)
7h00 du matin. Une lueur pâle traverse les rideaux de la chambre. Elle se tient au pied de son lit. Debout. Danse légèrement d’un pied sur l’autre. Lisse son pantalon, ajuste son chemisier. Porte ses mains à son visage, le masse doucement, puis se rassoit sur le lit. Bras croisés.
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de A en B,
dans
petits bouts de vie,
le
20 septembre 2012
Les itinéraires sont contraints. Le hasard ne les régit pas, n’a que peu à voir avec eux. Translations d’un point de départ A à un point d’arrivée B. A et B, la plupart du temps, connus, les pieds s’y rendent tous seuls. Pilotes automatiques. De A le domicile à B le lieu de travail, (...)
Les itinéraires sont contraints. Le hasard ne les régit pas, n’a que peu à voir avec eux. Translations d’un point de départ A à un point d’arrivée B. A et B, la plupart du temps, connus, les pieds s’y rendent tous seuls.
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peau de lapin,
dans
peau de lapin,
le
11 septembre 2012
y a quoi dedans ? et dedans ? et dedans ? chapelet des questions enfantines hésitations maternelles En effet. Y a quoi dedans. Qu’est-ce que ça veut dire. Dedans. La question accroche quelque chose en moi. Le parc de Belleville la rue Vilin, le périph les fortifs. Tout (...)
y a quoi dedans ?
et dedans ?
et dedans ?
chapelet des questions enfantines
hésitations maternelles -
fantôme tutélaire,
dans
petits bouts de vie,
le
30 septembre 2012
Boulevard quotidien. Mille fois je passe devant. Cette boutique. Vêtements de luxe. Ma conscience, ailleurs. Toujours. Main dans la main, regard descendant. Bras étirés par le poids des poches en plastique, supermarché tout proche. Regard porté sur mes pieds. Pourtant, de temps (...)
Boulevard quotidien. Mille fois je passe devant. Cette boutique. Vêtements de luxe. Ma conscience, ailleurs. Toujours. Main dans la main, regard descendant. Bras étirés par le poids des poches en plastique, supermarché tout proche.
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pierre et bois,
dans
NY, Harlem, 119th Street,
le
4 décembre 2012
4 heures du matin. Je ne trouve plus le sommeil. J’ai chaud. Et ce sale goût de grasse matinée en bouche. J’ai tenu à m’endormir tous rideaux ouverts. Sur la 119e rue. Arbres, brownstones, porches, entresols. Calme. Aucun bruit en contrebas. Juste le ronron régulier venant de (...)
4 heures du matin. Je ne trouve plus le sommeil. J’ai chaud. Et ce sale goût de grasse matinée en bouche. J’ai tenu à m’endormir tous rideaux ouverts. Sur la 119e rue. Arbres, brownstones, porches, entresols. Calme. Aucun bruit en contrebas.
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Le dindon de la farce, comédie en 2 actes pour 3 comédiens,
dans
petits bouts de vie,
le
25 septembre 2012
Décor unique. Le marché couvert, un mardi matin à 10h. Automne. Peu de clients. Juste quelques ménagères, les vieux du coin. Les commerçants discutent le bout de gras au coin de leur étal. Notre témoin (de sexe féminin) fait irruption sur la scène par la porte du fond, entre le stand (...)
Décor unique. Le marché couvert, un mardi matin à 10h. Automne. Peu de clients. Juste quelques ménagères, les vieux du coin. Les commerçants discutent le bout de gras au coin de leur étal.
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au bord de la route,
dans
poèmes,
le
20 juillet 2014
Elle est assise au bord de la route les genoux en l’air les fesses sur le trottoir entre ses jambes nues un moulin à vent Elle tient bien serrée la tige du moulin et regarde les pales tourner au vent en riant Les pales tournent l’enfant rit Autour d’elle le marché s’agite (...)
Elle est assise
au bord de la route
les genoux en l’air
les fesses sur le trottoir
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