Dans ces entrailles de pierre
un monstre digère
les amants fugitifs
« errance »
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Minotaure, par Olivier Savignat,
dans
mythes selon Olivier Savignat,
le
23 juin 2014
Pour lire le texte d'Olivier Savignat, aller là
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Là où l’humain se planque,
dans
Là où l’humain se planque. Tarmac, 2017 (Complément de lieu),
le
14 mai 2017
J'ai l'immense joie de vous annoncer la parution de mon premier livre, Là où l'humain se planque, publié aux Editions Tarmac (avril 2017), avec une couverture de Jacques Cauda. Ils en parlent : Patrice Maltaverne (note de lecture) Nouvelle Donne, ici (note de lecture) et ici (...)
J’ai l’immense joie de vous annoncer la parution de mon premier livre, Là où l’humain se planque, publié aux Editions Tarmac (avril 2017), avec une couverture de Jacques Cauda).
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Poudrerie, par François Bonneau,
dans
écrire avec François Bonneau (avril 2013 et avril 2017),
le
12 avril 2013
Ça craquait sous les pieds. Est-ce qu’on était encore dehors ? Un peu, suffisamment. Avec les bas d’Angélique. Bas de laine, cuisses et mollets, ma fortune et la sienne. Avec ses paquets de cookies. La pluie en moins. La bécote sur les bancs publics, on avait passé l’âge ; on (...)
Ça craquait sous les pieds. Est-ce qu’on était encore dehors ? Un peu, suffisamment. Avec les bas d’Angélique. Bas de laine, cuisses et mollets, ma fortune et la sienne. Avec ses paquets de cookies. La pluie en moins.
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on remballe, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Brigitte Célérier (décembre 2012),
le
7 décembre 2012
Pour lire mon texte, allez là
Je suis sourd. Je perds le monde. Alors je le cherche. Là où il se trouve. A son paroxysme. Pas spectacle, mais presque. Quitte à devenir sourd, autant se gorger de bruits. Tant que je peux. Dans la rue, la vie est distante, pressée, circulatoire à l’excès. Voitures, piétons, magasins. Flux sans respirations. Ou alors intimité jalouse. Portes fermées. Volets tirés. Commerçants barricadés au fond de leurs boutiques, derrière leurs comptoirs. Derrière leurs vitrines.
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tout en haut de l’échelle,
dans
NY, Harlem, 119th Street,
le
6 décembre 2012
Bottes en cuir marron. Liseré vertical parsemé de touts petits clous. Talons plats. Font la jambe fine et légère. Manteau en cuir même couleur. Cheveux tous propres, lâchés, soyeux. Maquillage un brin appuyé aux yeux. Goût du rouge à lèvres. Lunettes de soleil. Meetpacking. Chelsea. (...)
Bottes en cuir marron. Liseré vertical parsemé de touts petits clous. Talons plats. Font la jambe fine et légère. Manteau en cuir même couleur. Cheveux tous propres, lâchés, soyeux. Maquillage un brin appuyé aux yeux. Goût du rouge à lèvres. Lunettes de soleil.
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géométrie variable,
dans
oeuf mimosa,
le
3 août 2014
Ce qu’elle a ce qu’elle est. Comment départager. C’est compliqué. Avoir un corps. L’incarner. Être ce corps. Le dépasser de l’intérieur. Être autre à l’intérieur. S’en sentir écartée. Mise à la marge. Être chair et puis quoi. Alors traîner ses guêtres. Se heurter à tous les coins de bureau (...)
Ce qu’elle a ce qu’elle est. Comment départager. C’est compliqué. Avoir un corps. L’incarner. Être ce corps. Le dépasser de l’intérieur. Être autre à l’intérieur. S’en sentir écartée. Mise à la marge. Être chair et puis quoi.
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ariane, par Angèle Casanova,
dans
mythes selon Angèle Casanova,
le
27 octobre 2013
La voiture démarre et quitte le parking. Elle la suit des yeux, bras ballants. L’aire d’autoroute est déserte. Il est tard. Au bout d’un temps indéterminé, elle tressaille et regarde autour d’elle. Les chiottes ouverts. Le bois tout proche. Le van garé à l’autre bout du parking. (...)
La voiture démarre et quitte le parking. Elle la suit des yeux, bras ballants. L’aire d’autoroute est déserte. Il est tard. Au bout d’un temps indéterminé, elle tressaille et regarde autour d’elle.
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au bord de la route,
dans
poèmes,
le
20 juillet 2014
Elle est assise au bord de la route les genoux en l’air les fesses sur le trottoir entre ses jambes nues un moulin à vent Elle tient bien serrée la tige du moulin et regarde les pales tourner au vent en riant Les pales tournent l’enfant rit Autour d’elle le marché s’agite (...)
Elle est assise
au bord de la route
les genoux en l’air
les fesses sur le trottoir -
au loin, une autre porte,
dans
petits bouts de vie,
le
11 août 2012
Souvent le même rêve. Ma mère avait un autre appartement. Je l’avais oublié. Tout simplement. Mais un jour, il m’est revenu en mémoire. Alors j’ai cherché sa clé. Je ne l’ai pas trouvée. J’y suis allée, quand même. C’est la zone. Une cité. Sale. Déserte. Décidément, ce cauchemar (...)
Souvent le même rêve. Ma mère avait un autre appartement. Je l’avais oublié. Tout simplement. Mais un jour, il m’est revenu en mémoire. Alors j’ai cherché sa clé. Je ne l’ai pas trouvée. J’y suis allée, quand même.
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au carrefour. Pimodan / Barbusse,
dans
petits bouts de vie,
le
4 juillet 2012
Le matin, je traverse la rue. Juste devant ce camion, garé tout au coin. Je joue un peu à la roulette, j'écoute, je tends la tête, je vérifie que la voie est libre, et très vite, je traverse. Les jours passent, le camion reste. Il attire mon regard. De plus en plus. Je passe au (...)
Le matin, je traverse la rue. Juste devant ce camion, garé tout au coin. Je joue un peu à la roulette, j’écoute, je tends la tête, je vérifie que la voie est libre, et très vite, je traverse.
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