par angèle casanova

« voiture »

  • ressource / humaine, dans petits bouts de vie, le 24 septembre 2012

    Elle est une ressource humaine. Elle se le dit, se le répète. Une ressource. Humaine. Pour eux, plus ressource qu’humaine. Elle pense qu’elle aurait besoin de retrouver la source où, précisément, se ressourcer.

    Elle est une ressource humaine. Elle se le dit, se le répète. Une ressource. Humaine. Pour eux, plus ressource qu’humaine. Elle pense qu’elle aurait besoin de retrouver la source où, précisément, se ressourcer. La source qui transformerait cette passivité lémurienne d’habituée des (...)
  • la preuve par neuf, dans maman, maman, j’ai rêvé de l’ours, le 9 novembre 2006

    Le gendarme fouille dans son bureau. Il s’arrête, il nous regarde. Les uns après les autres. Il cherche le pilier de la famille. Visiblement. Il regarde mon père. Mais mon père est perdu. Ca se voit.

    Le gendarme fouille dans son bureau. Il s’arrête, il nous regarde. Les uns après les autres. Il cherche le pilier de la famille. Visiblement. Il regarde mon père. Mais mon père est perdu. Ca se voit. Il parle, sans respirer, continuellement, disant des banalités pour éviter de (...)
  • terre natale, par Angèle Casanova, dans terre natale, le 4 août 2014

    Il fait noir. Des bruits étouffés lui parviennent à travers les parois capitonnées. Klaxons, éclats de voix, bruits de circulation. Ils seront bientôt à destination.

    Il fait noir. Des bruits étouffés lui parviennent à travers les parois capitonnées. Klaxons, éclats de voix, bruits de circulation. Ils seront bientôt à destination. Bercé par les cahots du camion, il laisse ses pensées errer, se perdre dans les méandres enlisés de sa mémoire. Ses (...)
  • des démons dedans, dans nouvelles, le 5 octobre 2013

    Elle entre dans le bar. La nuit tombe. Elle dit bonsoir, hésite, reste debout devant la porte. Accoudé au comptoir, il boit une 16. A grandes rasades. Bouche ouverte. Pas goulu. Pas soiffard. Il laisse la bière l’envahir. Son visage est neutre. Impassible.

    Elle entre dans le bar. La nuit tombe. Elle dit bonsoir, hésite, reste debout devant la porte. Accoudé au comptoir, il boit une 16. A grandes rasades. Bouche ouverte. Pas goulu. Pas soiffard. Il laisse la bière l’envahir. Son visage est neutre. Impassible. Elle le regarde. Ses (...)
  • Dans ventre, ça a commencé…, par Franck Queyraud, dans écrire avec Franck Queyraud (décembre 2014), le 5 décembre 2014

    Dans ventre, ça a commencé. « Dans le photoreportage, la célérité avec laquelle un moment d’histoire est saisi témoigne de l’extraordinaire talent nécessaire.

    Dans ventre, ça a commencé. « Dans le photoreportage, la célérité avec laquelle un moment d’histoire est saisi témoigne de l’extraordinaire talent nécessaire. Même avec l’aide de l’ordinateur et de pellicules à émulsion rapide, une énorme quantité d’information doit quand même être prise (...)
  • j’te tourne autour, dans la route, le 27 avril 2014

    J’te tourne autour
    j’sais rien fair’ d’autre
    j’te tourne autour

    J’te tourne autour j’sais rien fair' d’autre j’te tourne autour je tourne je tourne robe légère pied en l’air je tourne Notre danse est joie espérance notre danse est sans début sans fin Elle change pourtant Au fur et à mesure nous dansons plus près toujours plus près l’un de (...)
  • voyage au bout de ma nuit, dans la route, le 8 décembre 2013

    Je prends l’autoroute. Direction. Tout droit. J’appuie sur l’accélérateur. La vitesse me décolle le cerveau. L’aère. Le fait respirer. Mon champ d’action s’élargit. La nuit me tombe dessus comme une chappe de plomb. Ici. Elle est noire. Sans tache.

    Je prends l’autoroute. Direction. Tout droit. J’appuie sur l’accélérateur. La vitesse me décolle le cerveau. L’aère. Le fait respirer. Mon champ d’action s’élargit. La nuit me tombe dessus comme une chappe de plomb. Ici. Elle est noire. Sans tache. Profonde. Aucune lueur rose à (...)
  • ton mégot danse, dans au ras du sol, le 20 décembre 2014

    je t’attends
    dans le noir
    avec lui

    je t'attends dans le noir avec lui il babille gentiment la tête appuyée à la vitre une histoire de tope la mec force ou cool mes yeux fouillent le noir te cherchent l'eau noie tout et puis je te vois à l'angle de l'immeuble les épaules rentrées je te distingue à peine ton (...)
  • bande blanche, dans la route, le 13 avril 2014

    le soleil
    droit devant
    plomb fondu

    le soleil droit devant plomb fondu la route dans l’axe droit devant donc le soleil se couche comme le monde finirait éclats bombes nostalgie larvés qui se reflètent droit devant sur la chaussée sur la bande blanche qui sépare les voies bande blanche éclat aveuglant de fin du (...)
  • voir rouge, dans photo-textes, le 22 novembre 2013

    Cette performance a été réalisée dans le cadre du pecha kucha littéraire "Oloé, des espaces élastiques Où lire Où écrire", proposé pour l’inauguration de L@ppli, l’espace numérique des Médiathèques de Strasbourg, le 22/11/2013 (Médiathèque André Malraux).

    Je ne sais pas trier. Les papiers s’entassent. Se perdent. Et pourtant. Quand j’emménage quelque part, je prévois toujours un coin. Pour lire. Pour écrire. Je le mets en scène. Mais quand il s’agit de l’utiliser, plus personne. Je m’installe n’importe où. Plutôt que dans mon nid (...)

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