par angèle casanova

« bistrot »

  • des démons dedans, dans nouvelles, le 5 octobre 2013

    Elle entre dans le bar. La nuit tombe. Elle dit bonsoir, hésite, reste debout devant la porte. Accoudé au comptoir, il boit une 16. A grandes rasades. Bouche ouverte. Pas goulu. Pas soiffard. Il laisse la bière l’envahir. Son visage est neutre. Impassible.

    Elle entre dans le bar. La nuit tombe. Elle dit bonsoir, hésite, reste debout devant la porte. Accoudé au comptoir, il boit une 16. A grandes rasades. Bouche ouverte. Pas goulu. Pas soiffard. Il laisse la bière l’envahir. Son visage est neutre. Impassible. Elle le regarde. Ses (...)
  • on remballe, par Angèle Casanova, dans écrire avec Brigitte Célérier (décembre 2012), le 7 décembre 2012

    Je suis sourd. Je perds le monde. Alors je le cherche. Là où il se trouve. A son paroxysme. Pas spectacle, mais presque. Quitte à devenir sourd, autant se gorger de bruits. Tant que je peux. Dans la rue, la vie est distante, pressée, circulatoire à l’excès. Voitures, piétons, magasins. Flux sans respirations. Ou alors intimité jalouse. Portes fermées. Volets tirés. Commerçants barricadés au fond de leurs boutiques, derrière leurs comptoirs. Derrière leurs vitrines.

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  • des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova, dans écrire avec Pierre Ménard (mai 2013), le 3 mai 2013

    « Voir Bobigny
    – Il n’y a rien à voir à Bobigny.
    – Pourquoi, ça n’existe pas ?
    – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer.

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  • sac qui claque, dans Bloomsbury spleen, le 27 février 2014

    Je petit-déjeune au café Ruskin. Je suis assise dans le coin intérieur droit du café. A ma gauche, à ma droite, de grandes baies. Je suis assise au coin de ce café situé au carrefour de Little Russell Street et de Museum Street.

    Je petit-déjeune au café Ruskin. Je suis assise dans le coin intérieur droit du café. A ma gauche, à ma droite, de grandes baies. Je suis assise au coin de ce café situé au carrefour de Little Russell Street et de Museum Street. Un double expresso devant moi, je tartine mon scone (...)
  • des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova, dans photo-textes, le 3 mai 2013

    « Voir Bobigny
    – Il n’y a rien à voir à Bobigny.
    – Pourquoi, ça n’existe pas ?
    – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer.

    « Voir Bobigny – Il n’y a rien à voir à Bobigny. – Pourquoi, ça n’existe pas ? – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. – Si ça existe, on doit voir quelque chose, une réalité comme une autre, comme un désert, comme un campement d’Indiens, comme (...)
  • voir rouge, dans photo-textes, le 22 novembre 2013

    Cette performance a été réalisée dans le cadre du pecha kucha littéraire "Oloé, des espaces élastiques Où lire Où écrire", proposé pour l’inauguration de L@ppli, l’espace numérique des Médiathèques de Strasbourg, le 22/11/2013 (Médiathèque André Malraux).

    Je ne sais pas trier. Les papiers s’entassent. Se perdent. Et pourtant. Quand j’emménage quelque part, je prévois toujours un coin. Pour lire. Pour écrire. Je le mets en scène. Mais quand il s’agit de l’utiliser, plus personne. Je m’installe n’importe où. Plutôt que dans mon nid (...)
  • Dead end, par Pierre Ménard (liminaire), dans écrire avec Pierre Ménard (mai 2013), le 3 mai 2013

    « L’image a toujours le dernier mot. » Cette phrase de Roland Barthes que je ne connais pas (je ne sais pas de quel ouvrage elle est extraite), aperçue dans le métro new-yorkais, me trotte dans la tête tout au long de notre découverte de Greenpoint.

    « L'image a toujours le dernier mot. » Cette phrase de Roland Barthes que je ne connais pas (je ne sais pas de quel ouvrage elle est extraite), aperçue dans le métro new-yorkais, me trotte dans la tête tout au long de notre découverte de Greenpoint. Elle m'attire, m'intrigue, me (...)
  • LA RUE DE A À Z // Little Senegal, Harlem, NY, USA, par Gilles Piazo et Angèle Casanova, dans écrire avec Gilles Piazo (octobre 2013), le 3 octobre 2013

    Les photographies qui composent "La rue de A à Z" ont été prises un matin de décembre 2012, un peu avant 8h, à Little Senegal, Harlem, New York, entre le coin de la 119e rue et Adam Clayton Powell Bvd, la 116e rue et le coin de la 119e et Malcolm X Bvd (nom actuel de Lenox Avenue).

    A LOUER De ce quartier tu n’as pas la mémoire. Etranger ; sans même y avoir jamais mis les pieds. Alors ce qu’il y avait peut-être voilà encore quelques jours à peine derrière cette devanture désolante et vierge, tu as tout le loisir de pouvoir l’imaginer. BANQUE A la (...)
  • Pérégrinations bordelaises, par Christopher Selac (De l’autre côté du livre), dans écrire avec Christopher Selac (août 2013), le 2 août 2013

    De longue date, nous avions convenu avec Angèle cet échange en août, et furetant sur son blog Gadins et bouts de ficelle, je suis tombé sur ce récit de sa période bordelaise, période où nous aurions pu nous croiser, où il nous est peut-être arrivé de le faire sans le savoir.

    De longue date, nous avions convenu avec Angèle cet échange en août, et furetant sur son blog Gadins et bouts de ficelle, je suis tombé sur ce récit de sa période bordelaise, période où nous aurions pu nous croiser, où il nous est peut-être arrivé de le faire sans le savoir. Petit (...)
  • there’s something happening here, dans le papier à musique, le 25 septembre 2013

    deux notes claires
    définitives
    elles sonnent
    mes yeux se dilatent

    deux notes claires définitives elles sonnent mes yeux se dilatent réflexe je visualise leur surface tandis qu’elle devient sensible ces notes baignent mes yeux les lavent ouvrent la porte et pourtant douleur, que cette chanson guns, tort et raison douleur, mais les deux (...)

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[1Jacques Gaucheron, La Ballade de Bobigny, 1987, p. 15