par angèle casanova

vous avez consommé toutes vos minutes, une recension des Vases communicants de janvier 2015, par Angèle Casanova

dimanche 4 janvier 2015



Vous avez consommé toutes vos minutes. Vous avez consommé toutes vos... Ok, j’obtempère. Les Vases communicants doivent continuer à donner de la voix. Il faut dire que notre bande son s’étoffe rapidement, grâce à la participation des auteurs, et aux lectures qu’Olivier Savignat et moi-même proposons de leurs textes.
Un fait est certain. Il y a eu concomitance. Voire confluence. Cette année. Autour de la notion de lecture à voix haute.

Eric Schulthess tient depuis un moment déjà le beau blog Sons de chaque jour.

Olivier Savignat et moi avons développé, pour le Printemps des poètes 2014, une bibliothèque poétique sonore sur notre lieu de travail, avec l’aide et la participation notamment de Philippe Aigrain, François Bonneau (merci à Publie.net qui a autorisé pour l’occasion la libre diffusion de Millimètres dans l’enceinte de notre bibliothèque), Franck Queyraud, Francis Royo, Christine Simon... et puis Maryse Hache, de manière posthume.

Pour ma première recension des Vases communicants, en novembre 2014, je propose donc à Olivier de poursuivre l’expérience en co-lisant les vases avec moi.

Et puis, le 28 novembre 2014, Laurent Margantin lance une webradio littéraire sur Œuvres ouvertes, avec l’aide d’Eric Schulthess. Le numéro 1 est une véritable profession de foi, à lire absolument.

Par ailleurs, des sites comme tapin² ou Appelle-moi poésie œuvrent dans le sens d’une poésie vivante, incarnée. Où le texte n’existe plus en dehors des poètes, de leur chair. Où la poésie rejoint la performance.

Rappelons également le travail réalisé par remue.net, qui filme ses soirées et les performances du Général Instin. La rubrique remue audio & vidéo rend compte de la richesse de ces captations.

Il y a donc confluence. De gens. D’auteurs. Autour d’une envie commune. Lire nos œuvres. Lire celles des autres.

Laurent Margantin, dans le numéro 2 de la webradio littéraire, nous fait cette belle proposition :
"J’ai toujours écouté la radio, et au fond c’est à la radio que l’ordinateur connecté au web ressemble le plus à mes yeux. On voudrait que le web ne soit plus qu’une ville avec toutes ses boutiques (la littérature ayant les siennes), moi je le vois plutôt comme une multiplicité de voix proliférant et échangeant, créant ensemble, le modèle de cela étant la radio. Diffuser nos textes reviendrait alors à diffuser nos voix. C’est que je propose aujourd’hui de faire : créons nos radios littéraires en ligne, sortons du texte écrit plaqué sur l’écran, donnons-le à entendre pour qu’il circule librement d’oreille à oreille."

Alors, oui, il y a confluence. La recension des Vases communicants, dans le même esprit que la webradio littéraire, sera un lieu de passion, d’amateurisme technique, de découverte des outils pour aller vers autre chose. Vers où ? Nous ne le savons pas encore. Le chemin est beau. Voilà tout.

Mais revenons à nos moutons. Allez lire la recension de Brigitte Célérier, intitulée avec ô combien de coquetterie brigetounienne Premiers vases de l’année - et dernière recension brigetounienne.
Sachez également que Brigitte Célérier nous a fait le plaisir désormais rare, et espérons-le renouvelable, de participer encore une fois aux Vases communicants (la dernière selon elle - elle aime beaucoup le comique de répétition, pour notre plus grande frayeur, et notre plus grand plaisir), sur la supplique de Pierre Cohen-Hadria, qui n’en sera jamais assez remercié.
Cette recension est donc tout spécialement dédicacée à Brigitte.
Reste avec nous, nous avons besoin de toi ici. De tes mots. De tes recensions.
Alors, je te donne rendez-vous le vendredi 30 janvier, à minuit.
S’il te plaît.

Note du 3 janvier 2017 : Les lectures ont été supprimées de cet article, mon quota maximal de lectures étant atteint sur Soundcloud. Veuillez m’en excuser.





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Gilles Bertin et Dominique Giudicelli
Leur échange part du motif du bus. Ce qui se passe autour. Ce qui se passe à l’intérieur.

Ensablé : poème de bus, ligne C3, Lyon, par Gilles Bertin @gillesbertin (blog Lignes de vie)
"ils se tournent le dos voilà tout
figés sans pensées apparentes
c’est elle qui s’en va
"
Une fois n’est pas coutume, Gilles Bertin varie les plaisirs. Un poème de bus, après les poèmes de métro. Lors des Vases communicants de décembre 2014, Gilles Bertin et Camille Philibert-Rossignol nous proposaient des poèmes de métro et . Gilles Bertin creuse son sillon. Des poèmes sonores, courts, méditatifs. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Un homme et une femme, assis côte à côte dans un bus. Nous ne saurons pas s’ils se connaissent. Peut-être. Sûrement. Même si cela n’est pas dit. Quelques gestes. Une tension, palpable. La femme descend. Gilles Bertin, en quelques vers, parvient à saisir un instant, à le suspendre en vol, et à nous le donner à voir. Et c’est beau.
Le poème est lu par Florence Larisse, dont j’ai particulièrement aimé le petit filet de voix sucré, posé sur une musique lancinante du plus bel effet, Le révélateur Pt3 (par Silver). Pour plus de précisions sur les crédits photo, se référer aux mentions précisées après la lecture.


et

Xmas Spirit, par Dominique Giudicelli @travauxetjours (blog Des Travaux et des Jours)
"Sur le banc de métal, il y a un homme. Assis, les genoux serrés. Je tressaille, il est nu. Slip, maillot, chaussettes en lambeaux."
Un sdf sous un abribus. Les gens passent devant lui sans le voir et prennent le bus pour aller au travail. Deux mondes coexistent, sur fond de joie de saison.


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François Bonneau et Marie-Christine Grimard
"laisser notre imagination danser autour d’une vidéo que François a réalisée à partir de photos qu’il a prises de sa fenêtre, d’ombres attendant l’ouverture du Théâtre, et dont il a fait deux montages en couleurs ou en monochrome. J’ai beaucoup aimé découvrir les rêves que ses ombres sont venues me raconter à l’oreille, et je remercie François de me les avoir présentées." (Marie-Christine Grimard)
François Bonneau a donc réalisé un film pour cet échange. Des photos prises à intervalle réduit, en rafale, qui, mises bout à bout, créent un film flip book, saccadé, robotique.

Globules dans une veine, par François Bonneau @francoisbonneau (blog L’irrégulier)

Texte, images et sons de François Bonneau

"Elles défilent, régulières, comme des globules dans une veine, les silhouettes qui vont peut-être quelque part. Au travers du carreau, les statures diffuses ne forment qu’un seul flot, opaque et saccadé."
Je clique sur le triangle blanc. La vidéo commence. Après l’écran noir de départ, un film dans des teintes bleutées. Nocturnes. Tout en écoutant le texte de François, je regarde les silhouettes des passants, leurs sauts brusques dans le temps, leurs déplacements, leur disparition. Son texte s’insinue en moi, m’enveloppe, m’hypnotise... François regarde par sa fenêtre. Je suis avec lui.


et

La vie rêvée des ombres, par Marie-Christine Grimard @GrimardC (blog Promenades en Ailleurs)

Photos et montage de François Bonneau

"A quoi rêvent les ombres
Entre chien et loup, entre noir et bleu ?
Elles attendent que viennent les heures sombres
Pour déplier leurs ailes, pour déplisser leurs yeux.
"
Sur une structure répétitive, chaque strophe commençant par "A quoi rêvent les ombres", un poème méditatif sur ce moment flou où on ne sait plus si c’est la nuit ou le jour, où le noir envahit le bleu, où le feu n’est peut-être pas loin, où déjà le matin s’imagine.


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Brigitte Célérier et Pierre Cohen-Hadria
Ils aiment se balader, l’un et l’autre, et se proposent une petite virée rue de la Roquette.

Rue de la Roquette, par Brigitte Célérier @brigetoun (blog Paumée)
"le bus emboque,
estuaire discret, la rue
de la Roquette,
j’y goûte le temps perdu,
les piétons nous dépassent
"
Brigitte revient chez elle. Suit ses pas quotidiens d’avant. Ceux de quarante ans. Avant les moments durs. Avant son départ. Elle nous emmène en promenade, comme à son habitude, dans un long poème coupé d’incises au long cours, qui nous font découvrir son cheminement. En bus. Dans un escalier. Vers son nid. Tout là-haut. Les vers, très courts et évocateurs, font parfois penser à Maryse Hache et ses baleine paysage. L’on passe un bon moment, en sa compagnie. Très doux. Très beau.


et

Roquette, par Pierre Cohen-Hadria (site Pendant le week-end)
"Elle commence d’un cimetière, traverse le onzième de part en part, un peu comme celle du Chemin Vert, ou celle de Montreuil, se termine d’une colonne surmontée d’un génie d’or"
On chemine avec Pierre Cohen-Hadria le long de la rue de la Roquette. Il nous emporte dans une analyse sociologique, pensive, du Paris de maintenant. Nostalgique, il évoque mai 68, ce qu’il en reste. Et ce Paris qui devient musée. Où il serait un visiteur compassé, peut-être, tout regard, n’y vivant plus que pour de faux.


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Sébastien de Cornuaud-Marcheteau et Eric Dubois
"Nous ne nous sommes don­nés aucune consigne à l’origine, mais il se trouve que nous avons parlé, cha­cun à sa manière, de la lumière." (Sébastien de Cornuaud-Marcheteau)

Lune aven – Trou world–, par Sébastien de Cornuaud-Marcheteau @labyrinthiques (blog Labyrinthiques)
"Et nos yeux de black blattes
fixaient, éblouis d’amour,
la lune aven irradier nos vies
et irriguer de sang
la flétrissure insulaire
qui nous – leur – servait
à souffler mots.
"
Sébastien de Cornuaud-Marcheteau nous propose un mythe sous forme de poème. Un grand poinçonneur dirigerait nos destinées, sous le signe du trou, forcément absent. Le monde serait une boîte, et nous étoufferions. Le grand poinçonneur pourrait nous sortir de là, mais il ne le souhaite pas. Il ne poinçonne pas la boîte. Nous étouffons. Et puis la lune aven...


et

Faire de la lumière, par Eric Dubois @EricDubois (blog Les Tribulations d’Eric Dubois)
"Faire de la lumière le manteau du ciel
le partage sensible
Tous les avatars possibles
en un sens inaltérable
"
Un oloé au petit jour. Quand le poète cherche la lumière et les mots pour la dire.


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Dominique Hasselmann et Franck Queyraud
Écrire à partir d’une photographie offerte par l’autre.

"Citron" avec un zeste d’Histoire, par Dominique Hasselmann @dhasselmann (blog Métronomiques)
"J’ai été souvent invité dans la « Citron » de mon oncle (une quinze cv), il y avait une place folle à l’arrière. Par contre, quand il s’est acheté plus tard une DS 19, j’ai eu très souvent mal au cœur (je ne supportais pas la suspension trop molle et les virages)."
La photographie offerte par Franck Queyraud exhume de la mémoire de Dominique Hasselmann une ribambelle de véhicules, traction avant, 4cv et Simcas à foison. Aux noms étranges, exotiques, qui l’envoient directement, mystérieuses madeleines, à l’arrière de la voiture de son oncle Seppe. Où il y avait tant de place.


et

Ce qui se dit ici est contraire au silence, par Franck Queyraud @MemoireSilence (blog Flânerie quotidienne)
"Les bibliothèques sont des villes, avec des rues, des places, des parcs contenant à portée de main tous les continents, la nature inerte et tout ce qui est vivant, les gens et leurs histoires et la totalité de ce que l’univers contient ou presque… C’est peut-être ce presque qui nous maintient en vie, nous fait marcher, avancer… nous laisse insatisfait… et rend les bibliothèques incomplètes, aussi…"
La bibliothécaire que je suis ne pouvait rester indifférente au texte de Franck Queyraud, qui s’apparente à une véritable profession de foi de lecteur et de bibliothécaire. La bibliothèque s’y fait ville, on s’y perd, elle nous impressionne par notre incapacité à en faire le tour et par celle que nous avons à nous l’approprier et à nous affirmer véritablement, par ce biais, en tant que personne. Elle apprend la modestie. La joie de ne pas être premier, que Franck nous dévoile, comme un secret diamant.


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Danielle Masson et Olivier Savignat
Écrire à partir de la phrase suivante, tirée du Magasin des Suicides de Jean Teulé, p. 32 : "Celui-ci tourne sa tête bouclée et blonde vers elle."

Haut comme trois pommes, par Danielle Masson (blog Jetons l’encre à Saint Maximin la Sainte Baume...)
"Et le jour de mes trois ans, quand ils ont voulu que je souffle leur affreuse bougie avec Titi en footballeur – alors que je suis fan de rugby – ma première phrase a été "Je vous emmerde""
Danielle Masson est travaillée par le langage. Et le travaille à hauteur d’enfant. Elle met en scène le mutisme d’un petit garçon qui absorberait tout, et ne rendrait rien, en un gigantesque pied de nez au monde qui, décidément, l’emmerde. Seule brèche dans son système, elle, qui le devine.


et

Interruption, par Olivier Savignat @oliviersavignat (blog Sous mes doigts la pluie)
"Le drap blanc
La recouvre jusqu’aux seins
Et laisse deviner la forme de son corps
"
[joker, allez voir la recension de Brigitte Célérier]


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Camille Philibert-Rossignol et Olivier Savignat
Un thème, l’apocalypse.

Minuit. Arrivez comme le vent et partez comme l’éclair..., par Camille Philibert-Rossignol @Kmillephilibert (blog la pelle est au tractopelle ce qu’est la camomille à camille)
"Céleste passe son bras gauche sous celui de Bastonnere. Dans un élan rageur elle hurle : - on y va ! Et se propulse, entraînant les camarades. D’autres les rejoignent, tout en fonçant elle cligne des yeux, sans visière car elle doit voir pour guider les autres et presque aveugle, elle racle sa gorge en feu pour crier avec le plus de voix possible : on maintient la chaîne, quoiqu’il arrive on maintient la chaîne !"
Ce texte est à lire en regard de A la masse (with Clash live), le premier chapitre du futur roman de Camille Philibert-Rossignol. Il y fait écho. Le même lieu, les mêmes protagonistes. Une variante, une suite, peut-être. Un texte élaboratif, sûrement.
"À la masse, roman en cours d’écriture, a l’ambition de faire revivre le concert des Clash à la fête Rouge porte de Pantin en mai 78. Après quelques allers-retours à Londres pour rencontrer des proches des Clash y ayant participé, j’ai reconstitué cette nuit mémorable où sous l’immense pavillon de Pantin se sont affrontés autonomes et militants de la LCR." (introduction, A la masse (with Clash live), par Camille Philibert-Rossignol)
Camille nous décrit les mouvements de la foule. Le public pris entre deux feux. Les gestes sont violents, rapides, on assiste à une bataille plus ou moins rangée, sauvage. Où les idées s’affrontent. Là. Au milieu. Et font oublier la musique. Mais, me direz-vous, que vient faire ici l’idée d’apocalypse ? Un peu à la manière de David Vann dans Sukkwan island, la fin de tout y apparaît dans le vide qui se crée au cœur des hommes, quand ils en sont réduits à des gestes de survie.


et

Réveil, par Olivier Savignat @oliviersavignat (blog Sous mes doigts la pluie)
"J’ouvre la fenêtre
Le ciel s’effondre
"
[joker, allez voir la recension de Brigitte Célérier]


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Christopher Selac et Wana Toctouillou
Un échange à partir du poème SI… Tu seras un homme mon fils, poème de Rudyard Kipling.

Tu seras..., par Christopher Selac @C_Selac (blog De l’autre côté du livre)
"Si tu peux prendre plaisir à anéantir
Ce qu’un autre tant d’années mit à construire
Ou arracher sous ses yeux le fruit de son labeur
Sans un remords et sans un scrupule ;
"
Le poème de Christopher Selac, mis en regard d’une photographie de Johnny Collangette, Culotte abandonnée, prend le strict contre-pied du poème de Kipling, qui, adressé à son fils, vise à lui inculquer des valeurs humanistes. Tout y apparaît à l’envers, comme dans un miroir, valorisant, jusqu’à l’ultime pirouette, les pires vilénies. Un bel hommage, en somme, qui donne envie de relire le poème initial, et un vrai plaisir de lecture.


et

Quand je rêvais d’être un poète, par Wana Toctouillou @Wanatoctouillou (blog Emaux et gemmes des mots que j’aime)
"Quand dix sous pèseront mieux que le demi franc
Quand les poules auront leur dentition complète
Ou feront des œufs d’or parmi les œufs d’argent
Mieux vaudra que je m’en inquiète
"
Un poème carte postale à la Wana Toctouillou, qui joue malicieusement d’une structure répétitive et empesée (4 quatrains comportant chacun 3 alexandrins et 1 octosyllabe). Avec fantaisie, Wana Toctouillou parie sur l’échéance de sa mort et l’urgence, alors, de trier dans ses poèmes d’enfant, écrits par temps de paresse, le jeudi, jour chômé.


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François Vinsot et Angèle Casanova
Pour les premiers Vases communicants de l’année 2015, j’ai proposé à François un sujet festif. Pourquoi pas la prostitution ? Peu farouche, il a dit oui, et m’a envoyé une phrase lapidaire : "Sur sa carte de visite elle avait mis : Péripatéticienne". A partir de cet incipit, nous avons décidé de réaliser une nouvelle en cadavre exquis, qui est donc publiée à l’identique sur nos deux blogs

Sur sa carte et , par François Vinsot @francoisVinsot (blog francoisvinsot) et Angèle Casanova @PoivertGBF (blog gadins et bouts de ficelles)
F.V. : "Et puis il y a eu cette carte de visite et on s’est dit qu’elle avait pété un plomb, burn out, hara kiri, vol plané du dernier étage, appelez le comme vous voulez."
A.C. : "Alors, nous, on est bien gentils de rien y trouver à redire à votre maman. Bon, d’accord, elle suce bien. Mais de là à fermer les yeux quand elle agresse la notabilité du coin à coup de carte de visite…"
[joker, allez voir la recension de Brigitte Célérier]

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