il se lève
sourcils froncés
écrire avec / pour mon fils
Ecris-moi une histoire. Des livres. Des histoires d’oeufs Kinder avec des cadeaux dedans. Je veux des combats. A "l’apée".
D’accord. Promis.
Derniers textes publiés :
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attrapons-les tous,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
24 décembre 2014
il se lève sourcils froncés il observe le rayon de lumière franche qui descend de la fenêtre jusqu'au sol il passe sa main dedans rigole essaie d'attraper quelque chose il fait ham je vais te manger et toi aussi et toi aussi en portant sa main vide à sa bouche grande ouverte qui happe les petits grains de lumière il fait un carnage les grains n'en mènent pas (...)
- hänsel chef d’orchestre, dans écrire avec / pour mon fils, le 18 novembre 2014 A l’école on a joué à Hänsel et Gretel Je vous montre Alors moi je joue Hänsel Il ouvre les bras tout grand en souriant et puis regarde autour de lui Gretel c’est ta botte maman Il nous tend la botte noire élégante il la planque derrière la porte de la chambre La sorcière c’est ta croc maman Il rigole et met la croc sous le lit La maman des enfants c’est l’autre croc Il met la (...)
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cosmologue 2,
dans
écrire avec / pour mon fils,
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21 septembre 2014
Il avance ses dents vers le croque-monsieur déjà attaqué par le milieu de la tranche il croque prudemment un de ses coins dorés il tire essaie de dégager sa mâchoire sans succès une languette de fromage le retient il s’ébroue éclate de rire et le morceau toujours en bouche encore accroché au pain par le fromage il dit dans sa barbe le fromage ça fait un pont et (...)
Il avance ses dents
vers le croque-monsieur
déjà attaqué -
vivants,
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écrire avec / pour mon fils,
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21 septembre 2014
L’écran éclaire par intermittence nos visages tournés vers lui. Blottis au creux des fauteuils, nous nous laissons emporter par le début du film. Un babouin avance à pas lents sur le promontoire. Sa canne à grelots heurte régulièrement le sol de pierre. Au rythme de la chanson qui commence. Je regarde mon fils. Je lui prends la main. La canne heurte le sol. Encore. Encore. Et puis (...)
L’écran éclaire par intermittence nos visages tournés vers lui. Blottis au creux des fauteuils, nous nous laissons emporter par le début du film. Un babouin avance à pas lents sur le promontoire.
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je fais le tour de mon oreille,
dans
écrire avec / pour mon fils,
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2 août 2014
Comment ça s’appelle ça il me montre son oreille ou plus précisément il fait du doigt le tour de son oreille je réfléchis en torturant le bout érodé de ma lèvre supérieure qui en a vu d’autres et puis je retourne le pavillon de mon oreille à moi et tapote la bosse là juste derrière il s’approche la touche et me redemande comment ça s’appelle ça je lui dis il y a des trucs que je (...)
Comment ça s’appelle
ça
il me montre son oreille
ou plus précisément
il fait
du doigt
le tour
de son oreille -
scoubidoubidou,
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écrire avec / pour mon fils,
le
2 août 2014
Il entend nos mots d’amour lève la tête de son couscous me regarde s’approche et se jette à mon cou mon amoureuse qu’il dit je le reprends aussitôt non tu es mon enfant à moi mon petit d’accord qu’il fait d’accord alors il pose sa joue contre ma joue et me dit ma jolie maman et puis après une courte pause il crie scoubidoubidou (...)
Il entend nos mots d’amour
lève la tête de son couscous
me regarde
s’approche
et se jette à mon cou -
guidé par le caillou,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
1er juillet 2014
Il prend le caillou en main. Le soupèse. Il est gros. Un peu moins qu’une pierre. Un peu plus qu’un caillou ordinaire. Un gros caillou. Irrégulier. Gris. Qui épouse agréablement la paume de sa main. Il le pose par terre. Et propose de jouer au foot. A tour de rôle, les trois enfants tapent dans le caillou. A coups de pied, ils traversent la place en courant. Il y en a toujours un (...)
Il prend le caillou en main. Le soupèse. Il est gros. Un peu moins qu’une pierre. Un peu plus qu’un caillou ordinaire. Un gros caillou. Irrégulier. Gris. Qui épouse agréablement la paume de sa main. Il le pose par terre. Et propose de jouer au foot.
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ils ont des osses,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
15 avril 2014
Je lui cache les yeux je lui dis ce n’est pas pour toi tu es trop petit on éteint non qu’il dit on éteint c’est tout Il pleure maman je vais faire des cauchemars je t’avais bien dit que ce n’était pas pour toi c’est malin Maman j’ai peur des morts des morts ou de la mort ? de mourir quand on est mort on est fantôme je veux pas être fantôme ils ont des osses j’aime pas les osses (...)
Je lui cache les yeux
je lui dis
ce n’est pas pour toi
tu es trop petit -
cosmologue,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
26 mars 2014
le nutella c’est la terre la brioche c’est le sol l’assiette c’est le ciel vraiment mais alors ça veut dire que le ciel est à l’envers c’est vrai mais j’ai la solution on n’a qu’à lancer l’assiette en l’air le ciel reviendra à l’endroit
le nutella
c’est la terre
la brioche
c’est le sol
l’assiette
c’est le ciel -
mon ombre elle grandit,
dans
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le
10 mars 2014
Il dit mon ombre elle grandit regarde mon ombre elle va bientôt être aussi grande que la tienne oh elle bouge mon ombre elle est passée où elle a disparu on a tourné mon petit on a tourné on est à l’ombre elle reviendra ton ombre elle est sous l’ombre ombre et ombre se mélangent on ne voit plus rien attends voilà elle est revenue regarde on a tourné maintenant elle est de biais (...)
Il dit
mon ombre elle grandit
regarde
mon ombre
elle va
bientôt
être aussi grande
que la tienne