elle tourne lentement le roseau dans l’axe
sa main fait un va-et-vient rapide
entre le bout d’écorce et le bas du mandrin
où il est accroché
« musique »
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anche / hanche, par Angèle Casanova (à partir d’une démonstration technique de Rose S.),
dans
poèmes,
le
6 novembre 2015
elle tourne lentement le roseau dans l’axe sa main fait un va-et-vient rapide entre le bout d’écorce et le bas du mandrin où il est accroché elle vérifie que l’ensemble est bien droit quand tout est prêt elle prend un bout du fil à coudre qui pend du pied de la coiffeuse fait un (...)
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du début à la fin,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
13 octobre 2013
Comme tous les soirs, nous occupons un seul côté de la table. Le métal des cuillères racle les assiettes. Mollement. Nous regardons le top 50. Les parents n’ont rien à se dire. Nous non plus. Alors, le top 50. Les chansons meublent l’espace. Les blagues potaches des présentateurs. (...)
Comme tous les soirs, nous occupons un seul côté de la table. Le métal des cuillères racle les assiettes. Mollement. Nous regardons le top 50. Les parents n’ont rien à se dire. Nous non plus. Alors, le top 50. Les chansons meublent l’espace.
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incurable,
dans
éloge funèbre,
le
11 juillet 2012
incurable : « Qui ne peut se guérir : Un mal incurable. Dont on ne peut se défaire, qui possède un défaut sans qu'on puisse l'en débarrasser : Une incurable paresse. Un ivrogne incurable. » (Larousse) (du latin : cura, ae, fr : soin souci) euthanasie : « À l'origine, l'euthanasie (...)
incurable : « Qui ne peut se guérir : Un mal incurable. Dont on ne peut se défaire, qui possède un défaut sans qu’on puisse l’en débarrasser : Une incurable paresse. Un ivrogne incurable. » (Larousse) (du latin : cura, ae, fr : soin souci)
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le vieux chat,
dans
le papier à musique,
le
6 mars 2011
Un bandeau noir pend sur ton oreille droite, frangé, dépenaillé, clinquant. Tu as les yeux cernés de noir, les joues caves et ridées, le cheveu hirsute. Tu portes un tee-shirt presque ajusté. Bleu délavé. Il laisse deviner tes bras décharnés. Tu travailles ta musique, lentement, (...)
Un bandeau noir pend sur ton oreille droite, frangé, dépenaillé, clinquant. Tu as les yeux cernés de noir, les joues caves et ridées, le cheveu hirsute.
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écho,
dans
le papier à musique,
le
18 février 2016
des sons approximatifs répétés et puis la mélodie s’élève / la salle est haute la musique enveloppante / au fond de mon transat j’entends un vagissement / derrière moi un bébé / sur mon flanc un autre son lui répond étranglé brusque et maladroit / un ours a crié là / la musique bat son (...)
des sons approximatifs répétés et puis la mélodie s’élève / la salle est haute la musique enveloppante / au fond de mon transat j’entends un vagissement / derrière moi un bébé / sur mon flanc un autre son lui répond étranglé brusque et maladroit /
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sinuer,
dans
le papier à musique,
le
29 octobre 2006
Je n’aime pas qu’on me suive. Alors je marche en zigzagant. Repliée dans mon intériorité, j’écoute Emilie Simon, et je sinue, et je sinue… Arrivée à la moitié du pont, je m’arrête. Je regarde les flots. L’île déserte où tout se cache. Y a-t-il un canard aujourd’hui, pour rompre la (...)
Je n’aime pas qu’on me suive. Alors je marche en zigzagant. Repliée dans mon intériorité, j’écoute Emilie Simon, et je sinue, et je sinue…
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vivants,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
21 septembre 2014
L’écran éclaire par intermittence nos visages tournés vers lui. Blottis au creux des fauteuils, nous nous laissons emporter par le début du film. Un babouin avance à pas lents sur le promontoire. Sa canne à grelots heurte régulièrement le sol de pierre. Au rythme de la chanson qui (...)
L’écran éclaire par intermittence nos visages tournés vers lui. Blottis au creux des fauteuils, nous nous laissons emporter par le début du film. Un babouin avance à pas lents sur le promontoire.
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présente absence,
dans
oloés au jour le jour,
le
13 avril 2014
Mes mains encadrent posément le livre. Un pouce sur chaque page. Je suis assise face au mur. Sous la fenêtre. Un café devant moi. Le soleil. Agressif. Inonde mon visage. Il fume dehors. Je l’attends. Au soleil. En lisant Silvia Baron Supervielle qui chante. Mystique. L’amour de (...)
Mes mains encadrent posément le livre. Un pouce sur chaque page. Je suis assise face au mur. Sous la fenêtre. Un café devant moi. Le soleil. Agressif. Inonde mon visage.
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à l’unisson de mon envie de dire ma solitude,
dans
le papier à musique,
le
4 août 2006
Nous avons marché un bon moment avant d'arriver à bon port. Un square blotti au milieu de petites barres d'immeubles qui l'enserrent, et réverbéraient particulièrement bien la musique. Des notes s'élevant de ramures, de feuillages battus par le vent. Le ciel était peu engageant à (...)
Nous avons marché un bon moment avant d’arriver à bon port. Un square blotti au milieu de petites barres d’immeubles qui l’enserrent, et réverbéraient particulièrement bien la musique.
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un corps en mouvement,
dans
la route,
le
29 novembre 2013
Tendu. A l'extrême. Mon corps souffre. Se terre en lui-même. Je sors. Respire un bon coup. L'air froid de la nuit me brûle les poumons. Par grandes rasades, j'inspire. Je souffle. J'inspire. Je souffle. Mes seins montent. Descendent. Je marche de plus en plus vite. Hanches en (...)
Tendu. A l’extrême. Mon corps souffre. Se terre en lui-même. Je sors. Respire un bon coup. L’air froid de la nuit me brûle les poumons.
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