Journal tenu pendant le Cross-border Workshop proposé le dimanche 21 janvier par RYBN.ORG et l’Espace multimédia Gantner pendant l’exposition The Great Offshore (le grand large).
petits bouts de vie
Un carnet de création au jour le jour. Je m’y frotte à ma vie. Aux gens qui m’entourent. A rien parfois. Vous y trouverez des textes isolés. Qui n’entrent dans aucun courant de pensée interne. Aucune logique sous-jacente, aucune série. Ecrits avec personne. Surgis de mon quotidien. Ils parlent de moi. Mais peut-être vous y reconnaitrez-vous un peu. Si c’est le cas. Dites-le moi. Laissez un petit caillou derrière vous. Trace de votre passage.
Derniers textes publiés :
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Journal tenu pendant le Cross-border Workshop, The Great Offshore (le grand large),
dans
petits bouts de vie,
le
22 janvier 2018
Objet de ce Cross-border Workshop : tester le système de navigation GPS créé par les artistes de RYBN.ORG, instrument de navigation psycho-géographique afin de déambuler et de dériver dans les villes à la frontière suisse, à la recherche des adresses révélées par les « leaks ». [texte écrit à posteriori, le lundi 22 janvier, de mémoire] Dans le bus, nous est remis un sac à dos gris (...)
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bad x 15,
dans
petits bouts de vie,
le
22 mai 2017
Pour lire mon poème, cliquez ici :
SSTTJJ toute une troupe intraduisible WWNNFFBBPPMM ces mots énigmatiques HH émergent et tracent des signes RRDKVQLYXP dans ma tête je les comptabilise bad x 15 pointe mon doigt
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qu’est-ce qu’une bibliothèque,
dans
petits bouts de vie,
le
14 janvier 2017
Qu’est-ce qu’une bibliothèque ? Le sens commun voudrait répondre, de but en blanc : une bibliothèque, c’est une collection de livres. Et puis de cd, de dvd, de documents numériques, aussi. Mais qu’est-ce qu’un livre ? Qu’est-ce qu’un cd, un dvd, un document numérique ? A cette question, je serais tentée de répondre : une vision du monde. A travers un texte (roman, nouvelle, poème, (...)
Qu’est-ce qu’une bibliothèque ?
Le sens commun voudrait répondre, de but en blanc : une bibliothèque, c’est une collection de livres. Et puis de cd, de dvd, de documents numériques, aussi.
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Quand écrire est dangereux. Lettre à Asli Erdogan, jeudi 29 décembre 2016, 15h30,
dans
petits bouts de vie,
le
30 décembre 2016
Chère Asli, Pour décider d'écrire, il faut parfois le temps d'une vie. Lorsqu'aucune contrainte extérieure ne s'exerce sur lui, l'écrivain ne le devient parfois que tardivement, quand il se sent à même de donner un ordre à ce chaos qui l'habite. C'est mon cas. Je n'ai pu mettre en réseau les choses, expliciter ces signaux obscurs qu'après avoir dompté mes peurs, mes doutes et (...)
Chère Asli,
Pour décider d’écrire, il faut parfois le temps d’une vie. Lorsqu’aucune contrainte extérieure ne s’exerce sur lui, l’écrivain ne le devient parfois qu’à la toute fin, quand il se sent à même de donner un ordre à ce chaos qui l’habite. C’est mon cas. -
abécédaire au vent,
dans
petits bouts de vie,
le
30 juin 2014
On les voit de loin. Ils flottent au vent. Tout là-haut. Nous nous approchons. Ils sont attachés au sommet de grands mâts blancs. Éoliennes de pacotille. La couleur est la même. Le vent aussi. Mais ils ne tournent pas. Eux. Ils se contentent de claquer au gré de la brise. Sèchement. En un chœur désaccordé qui rappelle les bords de mer. Les parasols malmenés par l’air du large, les (...)
On les voit de loin. Ils flottent au vent. Tout là-haut. Nous nous approchons. Ils sont attachés au sommet de grands mâts blancs. Eoliennes de pacotille. La couleur est la même. Le vent aussi. Mais ils ne tournent pas. Eux.
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l’orgueil,
dans
petits bouts de vie,
le
20 décembre 2013
Quand on touche le fond. Quand rien ne va plus. Quand on s’abaisse. A traîner les genoux au sol. Yeux en l’air. Tristes. Implorants. Rien de mieux. Qu’un bon petit coup de pied au cul. Une bravade. Un sourire vengeur. Rien de mieux. Que de se dire. Non mais. Vraiment. De sourire l’air vengeur. Et de se dire. Cela ne va pas se passer comme ça. Et puis d’avancer. Encore. Toujours. (...)
Quand on touche le fond. Quand rien ne va plus. Quand on s’abaisse. A traîner les genoux au sol. Yeux en l’air. Tristes. Implorants. Rien de mieux. Qu’un bon petit coup de pied au cul.
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des priorités,
dans
petits bouts de vie,
le
20 octobre 2013
Il sort de l’ascenseur et s’arrête. Un tout jeune bambin lui rentre dans le gras des mollets. L’homme penche en avant comme un navire à l’ancre et sourit dans le vague. Se retournant légèrement, il fait signe au petit de monter à l’abordage. Un casque de vélo jaune pétant vissé sur la tête, à moins d’un mètre du sol, celui-ci ne le voit pas. Il empoigne les jambes de son père et serre le (...)
Il sort de l’ascenseur et s’arrête. Un tout jeune bambin lui rentre dans le gras des mollets. L’homme penche en avant comme un navire à l’ancre et sourit dans le vague.
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voyageuse,
dans
petits bouts de vie,
le
19 octobre 2013
Penchée au-dessus des braises, elle prend un piquet métallique et déplace par à-coups les patates enrobées de papier alu. Les braises crépitent, rougeoient irrégulièrement. Elle n’en a cure et continue sa besogne. Elle s’accroupit, attrape une fourchette dans un plat déposé à même le sol et retourne la viande qui cuit sur une grille. Alors seulement, elle pose ses ustensiles, se relève (...)
Penchée au-dessus des braises, elle prend un piquet métallique et déplace par à-coups les patates enrobées de papier alu. Les braises crépitent, rougeoient irrégulièrement. Elle n’en a cure et continue sa besogne.
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sens critique,
dans
petits bouts de vie,
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18 octobre 2013
Le sens critique je ne l’ai pas. Je gobe tout. Comme une mouche. Je ne comprends pas les blagues. Je minimise les défauts des gens. Tout me parvient étouffé passé au crible d’une douceur de vue qui m’accable quand atterrée je me rends compte. Que je suis encore une fois restée à la surface des choses. Immanquablement cela se produit. On me demande ce que je pense. Souvent j’hésite. (...)
Le sens critique je ne l’ai pas. Je gobe tout. Comme une mouche. Je ne comprends pas les blagues. Je minimise les défauts des gens. Tout me parvient étouffé passé au crible d’une douceur de vue qui m’accable quand atterrée je me rends compte.
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hobo,
dans
petits bouts de vie,
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25 septembre 2013
La maison est en carton, pirouette cacahouète, la maison est en carton, les escaliers sont en papier, les escaliers sont en papier… Il trotte légèrement le long de la voie ferrée, en plein cagnard. Le ventre creux, la tête folle, il chantonne en regardant au loin. Le train ne saurait tarder, il va falloir faire gaffe. Se planquer derrière le talus, et attendre gentiment que le (...)
La maison est en carton, pirouette cacahouète, la maison est en carton, les escaliers sont en papier, les escaliers sont en papier…
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