il se lève
sourcils froncés
« soleil »
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attrapons-les tous,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
24 décembre 2014
il se lève sourcils froncés il observe le rayon de lumière franche qui descend de la fenêtre jusqu'au sol il passe sa main dedans rigole essaie d'attraper quelque chose il fait ham je vais te manger et toi aussi et toi aussi en portant sa main vide à sa bouche grande (...)
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mon corps m’échappe, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Euonimus Blue (août 2012),
le
2 août 2012
La chaleur insupportable, l’atmosphère poussiéreuse et puante du RER. La peau souillée, les mains glissantes, les cheveux collés aux tempes. Les corps qui s’entrechoquent à chaque arrêt, moiteur contre moiteur, odeur contre odeur. Mon corps m’échappe. Et n’en finit pas d’avoir (...)
La chaleur insupportable, l’atmosphère poussiéreuse et puante du RER. La peau souillée, les mains glissantes, les cheveux collés aux tempes. Les corps qui s’entrechoquent à chaque arrêt, moiteur contre moiteur, odeur contre odeur.
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il est 16h,
dans
poèmes,
le
1er avril 2014
Au bord de l’eau les yeux au loin un chemin de lumière juste devant moi mène au soleil le sable luit aucun bruit des enfants jouent à gauche à droite les pieds dans l’eau il fait bon il est 16h une petite fille arrose un ruisseau les pieds dans l’eau il est 16h et l’on est bien (...)
Au bord de l’eau
les yeux au loin
un chemin de lumière -
voyage au bout de ma nuit,
dans
la route,
le
8 décembre 2013
Je prends l’autoroute. Direction. Tout droit. J’appuie sur l’accélérateur. La vitesse me décolle le cerveau. L’aère. Le fait respirer. Mon champ d’action s’élargit. La nuit me tombe dessus comme une chappe de plomb. Ici. Elle est noire. Sans tache. Profonde. Aucune lueur rose à (...)
Je prends l’autoroute. Direction. Tout droit. J’appuie sur l’accélérateur. La vitesse me décolle le cerveau. L’aère. Le fait respirer. Mon champ d’action s’élargit. La nuit me tombe dessus comme une chappe de plomb. Ici. Elle est noire. Sans tache.
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aflojar a fondo, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec François Bonneau (avril 2013 et avril 2017),
le
12 avril 2013
Pour lire mon texte, aller là
Il habite dans un immeuble étudié pour l’ensoleillement maximal. Chaque balcon, orienté. En quinconce. Plein sud. Isolé. Des autres appartements. Des voisins. Du bruit. De tout. Sauf du soleil. Vie parallèles, étagées.
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des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova,
dans
photo-textes,
le
3 mai 2013
« Voir Bobigny – Il n’y a rien à voir à Bobigny. – Pourquoi, ça n’existe pas ? – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. – Si ça existe, on doit voir quelque chose, une réalité comme une autre, comme un désert, comme un campement d’Indiens, comme (...)
« Voir Bobigny
– Il n’y a rien à voir à Bobigny.
– Pourquoi, ça n’existe pas ?
– Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. -
mon ombre elle grandit,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
10 mars 2014
Il dit mon ombre elle grandit regarde mon ombre elle va bientôt être aussi grande que la tienne oh elle bouge mon ombre elle est passée où elle a disparu on a tourné mon petit on a tourné on est à l’ombre elle reviendra ton ombre elle est sous l’ombre ombre et ombre se mélangent (...)
Il dit
mon ombre elle grandit
regarde
mon ombre
elle va
bientôt
être aussi grande
que la tienne -
Le mystère des fourches rhizomatiques, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Franck Queyraud (février 2013),
le
1er février 2013
*** Dispositif Un ciel clair. Des branches noires. Qui divisent l’espace. A chaque nœud. A leur extrémité, quelques feuilles. Le soleil pose son doigt sur le tronc, dessine les branches. Traits d’encre de Chine délicats. Fourches de plus en plus ténues. Tendues vers la gauche, (...)
Dispositif
Un ciel clair. Des branches noires. Qui divisent l’espace. A chaque nœud. A leur extrémité, quelques feuilles. -
abécédaire au vent,
dans
petits bouts de vie,
le
30 juin 2014
On les voit de loin. Ils flottent au vent. Tout là-haut. Nous nous approchons. Ils sont attachés au sommet de grands mâts blancs. Éoliennes de pacotille. La couleur est la même. Le vent aussi. Mais ils ne tournent pas. Eux. Ils se contentent de claquer au gré de la brise. (...)
On les voit de loin. Ils flottent au vent. Tout là-haut. Nous nous approchons. Ils sont attachés au sommet de grands mâts blancs. Eoliennes de pacotille. La couleur est la même. Le vent aussi. Mais ils ne tournent pas. Eux.
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voir rouge,
dans
photo-textes,
le
22 novembre 2013
Je ne sais pas trier. Les papiers s’entassent. Se perdent. Et pourtant. Quand j’emménage quelque part, je prévois toujours un coin. Pour lire. Pour écrire. Je le mets en scène. Mais quand il s’agit de l’utiliser, plus personne. Je m’installe n’importe où. Plutôt que dans mon nid (...)
Cette performance a été réalisée dans le cadre du pecha kucha littéraire "Oloé, des espaces élastiques Où lire Où écrire", proposé pour l’inauguration de L@ppli, l’espace numérique des Médiathèques de Strasbourg, le 22/11/2013 (Médiathèque André Malraux).
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[1] Jacques Gaucheron, La Ballade de Bobigny, 1987, p. 15