« Voir Bobigny
– Il n’y a rien à voir à Bobigny.
– Pourquoi, ça n’existe pas ?
– Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer.
« inadéquation »
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des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova,
dans
photo-textes,
le
3 mai 2013
« Voir Bobigny – Il n’y a rien à voir à Bobigny. – Pourquoi, ça n’existe pas ? – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. – Si ça existe, on doit voir quelque chose, une réalité comme une autre, comme un désert, comme un campement d’Indiens, comme (...)
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Nathalie Granger, par Justine Neubach,
dans
écrire avec Justine Neubach (mars 2015),
le
6 mars 2015
De cette enfant, pas une seule fois nous n’entendrons la voix ; de cette enfant aux cheveux sombres, à la démarche éteinte d’un bout à l’autre du jardin. C’est une enfant qui suit des chats, qui les attrape, qui les dépose dans sa poussette, mais les bêtes fuient. Toujours. Un chat, (...)
De cette enfant, pas une seule fois nous n’entendrons la voix ; de cette enfant aux cheveux sombres, à la démarche éteinte d’un bout à l’autre du jardin.
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nessos, par Angèle Casanova ,
dans
mythes selon Angèle Casanova,
le
6 juillet 2014
Ma voisine, je l’ai dans la peau. C’est pratique, elle habite à côté. Cela m’évite les rêves trop chers. Inaccessibles. Alors, ma voisine, j’y pense le jour, la nuit. Tout le temps. Quand je la croise au Super U, poussant timidement son chariot, j’en suis bouleversé. Je ne sais pas (...)
Ma voisine, je l’ai dans la peau. C’est pratique, elle habite à côté. Cela m’évite les rêves trop chers. Inaccessibles. Alors, ma voisine, j’y pense le jour, la nuit. Quand je la croise au Super U, poussant timidement son chariot, j’en deviens fou.
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vortex,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
5 octobre 2015
J'ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon poème vortex dans la revue PAYSAGES ECRITS n°25 (septembre 2015), p. 74.
J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon poème vortex dans la revue PAYSAGES ECRITS n°25 (septembre 2015), p. 74.
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on remballe, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Brigitte Célérier (décembre 2012),
le
7 décembre 2012
Pour lire mon texte, allez là
Je suis sourd. Je perds le monde. Alors je le cherche. Là où il se trouve. A son paroxysme. Pas spectacle, mais presque. Quitte à devenir sourd, autant se gorger de bruits. Tant que je peux. Dans la rue, la vie est distante, pressée, circulatoire à l’excès. Voitures, piétons, magasins. Flux sans respirations. Ou alors intimité jalouse. Portes fermées. Volets tirés. Commerçants barricadés au fond de leurs boutiques, derrière leurs comptoirs. Derrière leurs vitrines.
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tous les jours, c’est lundi,
dans
tous les jours, c’est lundi,
le
8 août 2012
En ce moment, pour moi, tous les jours, c’est lundi. Le lundi, on chôme. Nous, les bibliothécaires dits territoriaux. Ceux que les gens connaissent en somme. Ceux qui sont au contact du public lambda, des vieux, des enfants, des mères de familles. Alors le lundi, on chôme. Parce (...)
En ce moment, pour moi, tous les jours, c’est lundi.
Le lundi, on chôme. Nous, les bibliothécaires dits territoriaux. Ceux que les gens connaissent en somme. Ceux qui sont au contact du public lambda, des vieux, des enfants, des mères de familles. -
mucus,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
19 décembre 2013
Je suis seule. En mon château. En haut d’un pic. Au bord d’une falaise. Au-dessus de flots furieux qui m’assourdissent. Je suis seule. En ce château. Au fond des oubliettes. Mon corps bleui par l’hypothermie. Tremblant. Chétif. A peine un soupçon dans l’ombre. Là, pourtant. Mon (...)
Je suis seule. En mon château. En haut d’un pic. Au bord d’une falaise. Au-dessus de flots furieux qui m’assourdissent. Je suis seule. En ce château. Au fond des oubliettes. Mon corps bleui par l’hypothermie. Tremblant. Chétif.
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des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Pierre Ménard (mai 2013),
le
3 mai 2013
Pour lire mon texte, allez là
« Voir Bobigny
– Il n’y a rien à voir à Bobigny.
– Pourquoi, ça n’existe pas ?
– Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. -
recueil Illusion(s) : nouvelles et textes poétiques, aux Editions Bancal,
dans
publications,
le
5 octobre 2015
J'ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon poème duel dans le recueil Illusion(s) : nouvelles et textes poétiques, le premier ouvrage publié par les Editions Bancal. A cette occasion, j'ai signé, avec grande émotion, mon premier contrat d'auteur. Le livre numérique (...)
J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon poème duel dans le recueil Illusion(s) : nouvelles et textes poétiques, le premier ouvrage publié par les Editions Bancal.
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ressource / humaine,
dans
petits bouts de vie,
le
24 septembre 2012
Elle est une ressource humaine. Elle se le dit, se le répète. Une ressource. Humaine. Pour eux, plus ressource qu’humaine. Elle pense qu’elle aurait besoin de retrouver la source où, précisément, se ressourcer. La source qui transformerait cette passivité lémurienne d’habituée des (...)
Elle est une ressource humaine. Elle se le dit, se le répète. Une ressource. Humaine. Pour eux, plus ressource qu’humaine. Elle pense qu’elle aurait besoin de retrouver la source où, précisément, se ressourcer.
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[1] Jacques Gaucheron, La Ballade de Bobigny, 1987, p. 15