Main dans la main, nous descendons l’escalier de pierre. En contrebas, bien dissimulée, la fontaine est là. Je soupire de soulagement. Elle n’est plus à sec. Le chou blanc de la dernière fois m’était resté en travers de la gorge.
« animal »
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pas de chou blanc, un canard, des carpes, un ballon,
dans
petits bouts de vie,
le
10 août 2012
Main dans la main, nous descendons l’escalier de pierre. En contrebas, bien dissimulée, la fontaine est là. Je soupire de soulagement. Elle n’est plus à sec. Le chou blanc de la dernière fois m’était resté en travers de la gorge. Je le guide vers le flanc droit de la fontaine. Très (...)
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ME Mulhouse,
dans
la route,
le
19 juillet 2014
Une pente douce file sous le tapis de l’autoroute comme mangée par l’asphalte Je roule au ras de la prairie tout près Je lève les yeux l’herbe drue haute d’un beige cramé de soleil ondule au gré du vent En haut du promontoire un bâtiment industriel rompt l’harmonie résiste (...)
Une pente douce
file
sous
le tapis -
le chien du bar,
dans
au bistrot,
le
26 septembre 2012
Petit. Gris. Poils hérissés, tondu récemment. Terrier peut-être. Collier rouge. Trottine le nez au sol. Craintif. De temps en temps, émerge de sa panière, dissimulée sous l’escalier, à l’arrière du zinc. Une voix connue, une odeur alléchante, l’envie d’aller se dégourdir les pattes (...)
Petit. Gris. Poils hérissés, tondu récemment. Terrier peut-être. Collier rouge. Trottine le nez au sol. Craintif. De temps en temps, émerge de sa panière, dissimulée sous l’escalier, à l’arrière du zinc.
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Vases de cendres, par Christine Zottele (est-ce-en-ciel ?),
dans
écrire avec Christine Zottele (mars 2013),
le
1er mars 2013
[Faux-texte] Voici l’histoire. C’est une histoire de fleuve ou de rivière. Elle ne sait jamais. Elles sait seulement qu’il ne faut pas se fier au genre. Ainsi on dit la Dordogne mais il se pourrait que ce soit un fleuve (sur ce cours d’eau, le rédacteur de (...)
[Faux-texte]
Voici l’histoire. C’est une histoire de fleuve ou de rivière. Elle ne sait jamais. Elles sait seulement qu’il ne faut pas se fier au genre. Ainsi on dit la Dordogne mais il se pourrait que ce soit un fleuve -
Ronde de nuit, par Myriam OH,
dans
écrire avec Myriam OH (septembre 2014),
le
5 septembre 2014
j'ai dans le ventre un Lion qui n'en peut plus de compter les moutons pour s'endormir enfin j'ai dans le cœur un Lion qui n'en veut plus de vos rêves à ronger en attendant mieux prends ma main suis les chemins de mes caprices embarque pour ma ronde de nuit prends ma main le (...)
j’ai dans le ventre un Lion qui n’en peut plus de compter les moutons pour s’endormir enfin
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Je me demande..., par Euonimus Blue,
dans
écrire avec Euonimus Blue (août 2012),
le
3 août 2012
Je me demande si c’est la succession des années qui me rend plus suffocante ou la pollution qui croit, en ville, et installe subrepticement une atmosphère étouffante. En tous cas, cette année, devoir de silence… C’est qu’à Paris, et dans une large part de l’hexagone, il a fait froid (...)
Je me demande si c’est la succession des années qui me rend plus suffocante ou la pollution qui croit, en ville, et installe subrepticement une atmosphère étouffante.
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tous les jours, c’est lundi (variante),
dans
tous les jours, c’est lundi,
le
9 août 2012
Lundi. Le boulevard est calme. Rideaux de fer baissés. Piétons au pas rapide. Peu de bruits. Juste les voitures. Monoprix tel un phare guidant la foule vers ses étals rassurants. L’aumône se fait rare. Tous les lundi, le SDF qui fait le pied de grue à l’entrée du magasin me le (...)
Lundi. Le boulevard est calme. Rideaux de fer baissés. Piétons au pas rapide. Peu de bruits. Juste les voitures.
Monoprix tel un phare guidant la foule vers ses étals rassurants. -
je campe ma vie, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Pierre Cohen-Hadria (novembre 2014),
le
7 novembre 2014
Je campe ma vie. Je suis toujours sur la brèche. Sur le départ. Rien à faire. Je m’attache aux choses. Aux gens. Je me rends indispensable. Je me fais détester. Et puis je disparais. En un modeste flash. Je disparais et puis plus rien. Comme le big bang à l’envers. Ma vie campée (...)
Je campe ma vie. Je suis toujours sur la brèche. Sur le départ. Rien à faire. Je m’attache aux choses. Aux gens. Je me rends indispensable. Je me fais détester. Et puis je disparais. En un modeste flash. Je disparais et puis plus rien.
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ME Mulhouse,
dans
la vie des vaches,
le
19 juillet 2014
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Une pente douce
file
sous
le tapis
de l’autoroute
comme mangée
par l’asphalte -
parenthèse temporelle,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
6 novembre 2006
21h00. Je viens de finir mon dessert. Je somnole devant la télévision. Le téléphone sonne. Le fixe ? Papa m’a appelé cette semaine. Ca doit être maman. Je décroche. Ouaip ? Mademoiselle … ? Oui ? Je suis l’agent … de la gendarmerie de …. Vous êtes bien la fille de Madame … ? Oui ? (...)
21h00.
Je viens de finir mon dessert. Je somnole devant la télévision.
Le téléphone sonne.