Je campe ma vie. Je suis toujours sur la brèche. Sur le départ. Rien à faire. Je m’attache aux choses. Aux gens. Je me rends indispensable. Je me fais détester. Et puis je disparais. En un modeste flash. Je disparais et puis plus rien.
« animal »
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je campe ma vie, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Pierre Cohen-Hadria (novembre 2014),
le
7 novembre 2014
Je campe ma vie. Je suis toujours sur la brèche. Sur le départ. Rien à faire. Je m’attache aux choses. Aux gens. Je me rends indispensable. Je me fais détester. Et puis je disparais. En un modeste flash. Je disparais et puis plus rien. Comme le big bang à l’envers. Ma vie campée (...)
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parenthèse temporelle,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
6 novembre 2006
21h00. Je viens de finir mon dessert. Je somnole devant la télévision. Le téléphone sonne. Le fixe ? Papa m’a appelé cette semaine. Ca doit être maman. Je décroche. Ouaip ? Mademoiselle … ? Oui ? Je suis l’agent … de la gendarmerie de …. Vous êtes bien la fille de Madame … ? Oui ? (...)
21h00.
Je viens de finir mon dessert. Je somnole devant la télévision.
Le téléphone sonne. -
le chien du bar,
dans
au bistrot,
le
26 septembre 2012
Petit. Gris. Poils hérissés, tondu récemment. Terrier peut-être. Collier rouge. Trottine le nez au sol. Craintif. De temps en temps, émerge de sa panière, dissimulée sous l’escalier, à l’arrière du zinc. Une voix connue, une odeur alléchante, l’envie d’aller se dégourdir les pattes (...)
Petit. Gris. Poils hérissés, tondu récemment. Terrier peut-être. Collier rouge. Trottine le nez au sol. Craintif. De temps en temps, émerge de sa panière, dissimulée sous l’escalier, à l’arrière du zinc.
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journal du temps qu’il fait,
dans
poèmes,
le
8 août 2006
Gouttes de pluie Tombent sur le papier Je continue d'écrire Miaulements d'un chat apeuré L'orage au-dessus de nous De grosses gouttes à présent Gobent mon carnet Diluent mon écriture Le chat miaule toujours J'écris Sous un arbre Sous l'orage A l'ombre de la pagode La pluie (...)
Gouttes de pluie
Tombent sur le papier
Je continue d’écrire -
la vie des vaches,
dans
la vie des vaches,
le
23 septembre 2014
Une vie de vache, c’est quoi. Toujours un peu la même chose à vrai dire. Les vaches broutent. Relèvent lentement la tête. Ruminent. De longues heures. Immobiles. Et puis. Quoi d’autre. Rien. Une vie de vache, c’est long et court à la fois. Cela se résume facilement. Une photographie (...)
Une vie de vache, c’est quoi. Toujours un peu la même chose à vrai dire. Les vaches broutent. Relèvent lentement la tête. Ruminent. De longues heures. Immobiles. Et puis. Quoi d’autre. Rien.
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Ronde de nuit, par Myriam OH,
dans
écrire avec Myriam OH (septembre 2014),
le
5 septembre 2014
j'ai dans le ventre un Lion qui n'en peut plus de compter les moutons pour s'endormir enfin j'ai dans le cœur un Lion qui n'en veut plus de vos rêves à ronger en attendant mieux prends ma main suis les chemins de mes caprices embarque pour ma ronde de nuit prends ma main le (...)
j’ai dans le ventre un Lion qui n’en peut plus de compter les moutons pour s’endormir enfin
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ME Mulhouse,
dans
la vie des vaches,
le
19 juillet 2014
Pour lire ce texte, allez là
Une pente douce
file
sous
le tapis
de l’autoroute
comme mangée
par l’asphalte -
tous les jours, c’est lundi (variante),
dans
tous les jours, c’est lundi,
le
9 août 2012
Lundi. Le boulevard est calme. Rideaux de fer baissés. Piétons au pas rapide. Peu de bruits. Juste les voitures. Monoprix tel un phare guidant la foule vers ses étals rassurants. L’aumône se fait rare. Tous les lundi, le SDF qui fait le pied de grue à l’entrée du magasin me le (...)
Lundi. Le boulevard est calme. Rideaux de fer baissés. Piétons au pas rapide. Peu de bruits. Juste les voitures.
Monoprix tel un phare guidant la foule vers ses étals rassurants. -
LA RUE DE A À Z // Little Senegal, Harlem, NY, USA ,
dans
photo-textes,
le
3 octobre 2013
A LOUER Juché sur une échelle, l’agent immobilier fixe tant bien que mal la bannière au-dessus de la boutique décrépite. Il descend, recule au ras du trottoir, tire la langue, un œil fermé, la tête inclinée… Ça pourrait être pire. Il ne lui reste plus qu’à attendre le chaland. Plus (...)
Les photographies qui composent "La rue de A à Z" ont été prises un matin de décembre 2012, un peu avant 8h, à Little Senegal, Harlem, New York, entre le coin de la 119e rue et Adam Clayton Powell Bvd, la 116e rue et le coin de la 119e et Malcolm X Bvd (nom actuel de Lenox Avenue).
- Passe-muraille, par Angèle Casanova, dans écrire avec Myriam OH (septembre 2014), le 5 septembre 2014 Tapi à flanc de colline, il veille. Sur rien. Pour rien. Car il n’y a plus personne à défendre. Ici. Dans le creux de cette plaine. Entre les murs de cette citadelle. Plus personne. Pour chanter. Vive la France. A bas les Boches. Alors il disparaît. Peu à peu. Du paysage. La (...)
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