« Voir Bobigny
– Il n’y a rien à voir à Bobigny.
– Pourquoi, ça n’existe pas ?
– Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer.
« photographie »
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des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova,
dans
photo-textes,
le
3 mai 2013
« Voir Bobigny – Il n’y a rien à voir à Bobigny. – Pourquoi, ça n’existe pas ? – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. – Si ça existe, on doit voir quelque chose, une réalité comme une autre, comme un désert, comme un campement d’Indiens, comme (...)
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"Là où l’humain se planque" dans vos Oloé ,
dans
Là où l’humain se planque. Tarmac, 2017 (Complément de lieu),
le
18 juin 2017
Ils lisent et photographient mon recueil Là ou l'humain se planque (éditions Tarmac, collection Complément de lieu), au soleil, au café, à l'endroit qui leur semble résonner avec lui. Mon livre a ses oloés, désormais. Voici leurs clichés : Ève de Laudec Estelle Dumortier (...)
Ils lisent et photographient mon recueil Là ou l’humain se planque (éditions Tarmac, collection Complément de lieu), au soleil, au café, à l’endroit qui leur semble résonner avec lui. Mon livre a ses oloés, désormais.
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la preuve par neuf,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
9 novembre 2006
Le gendarme fouille dans son bureau. Il s’arrête, il nous regarde. Les uns après les autres. Il cherche le pilier de la famille. Visiblement. Il regarde mon père. Mais mon père est perdu. Ca se voit. Il parle, sans respirer, continuellement, disant des banalités pour éviter de (...)
Le gendarme fouille dans son bureau. Il s’arrête, il nous regarde. Les uns après les autres. Il cherche le pilier de la famille. Visiblement. Il regarde mon père. Mais mon père est perdu. Ca se voit.
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c’est là,
dans
menteuses,
le
10 novembre 2014
C'est là qu'elles vivent les fées les filles aussi là entre ce ruisseau et ces maisons ces champs oblongs là c'est le hameau des fées il tient à l'aise là dans une petite carte 1 centimètre = 10 mètres combien de fées au mètre carré (...)
C’est là
qu’elles vivent
les fées -
le feu, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Camille Philibert-Rossignol (novembre 2014),
le
7 novembre 2014
Quand j’étais malade, mon père faisait du feu dans ma chambre. Il apportait un très grand soin à dresser les bûches sur le petit bois, à glisser entre les chenêts la poignée de copeaux. Manquer un feu eût été une insigne sottise. Je n’imaginais pas que mon père pût avoir d’égal dans (...)
"Quand j’étais malade, mon père faisait du feu dans ma chambre. Il apportait un très grand soin à dresser les bûches sur le petit bois, à glisser entre les chenêts la poignée de copeaux. Manquer un feu eût été une insigne sottise.
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des flammes sur le Père-Lachaise,
dans
photo-textes,
le
18 février 2008
Je n’entre jamais au Père Lachaise que par son entrée principale. Que par cet escalier, qui nous fait passer de la vie au trépas, de la vitesse à la lenteur, de la grisaille aux teintes subtiles… Mes pieds, en foulant ces marches, se font plus respectueux, plus curieux aussi de la (...)
Je n’entre jamais au Père Lachaise que par son entrée principale.
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des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Pierre Ménard (mai 2013),
le
3 mai 2013
Pour lire mon texte, allez là
« Voir Bobigny
– Il n’y a rien à voir à Bobigny.
– Pourquoi, ça n’existe pas ?
– Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. -
Le programme de "Zinzoline s’expose 2016",
dans
actions,
le
28 novembre 2015
J’ai le plaisir de vous présenter le programme de Zinzoline s'expose 2016, qui se déroulera à la Citadelle de Blaye, chez moi, en Gironde, les 27 et 28 février 2016. Le thème retenu cette année est "La trace, l’empreinte". Je participe à ces rencontres avec : le samedi 27 février (...)
J’ai le plaisir de vous présenter le programme de Zinzoline s’expose 2016, qui se déroulera à la Citadelle de Blaye, chez moi, en Gironde, les 27 et 28 février 2016. Le thème retenu cette année est "La trace, l’empreinte".
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Poudrerie, par François Bonneau,
dans
écrire avec François Bonneau (avril 2013 et avril 2017),
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12 avril 2013
Ça craquait sous les pieds. Est-ce qu’on était encore dehors ? Un peu, suffisamment. Avec les bas d’Angélique. Bas de laine, cuisses et mollets, ma fortune et la sienne. Avec ses paquets de cookies. La pluie en moins. La bécote sur les bancs publics, on avait passé l’âge ; on (...)
Ça craquait sous les pieds. Est-ce qu’on était encore dehors ? Un peu, suffisamment. Avec les bas d’Angélique. Bas de laine, cuisses et mollets, ma fortune et la sienne. Avec ses paquets de cookies. La pluie en moins.
- Passe-muraille, par Angèle Casanova, dans écrire avec Myriam OH (septembre 2014), le 5 septembre 2014 Tapi à flanc de colline, il veille. Sur rien. Pour rien. Car il n’y a plus personne à défendre. Ici. Dans le creux de cette plaine. Entre les murs de cette citadelle. Plus personne. Pour chanter. Vive la France. A bas les Boches. Alors il disparaît. Peu à peu. Du paysage. La (...)
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[1] Jacques Gaucheron, La Ballade de Bobigny, 1987, p. 15