par angèle casanova

la route

Lorsque j’écris, je saisis, au vol, des bribes de réel. Amusantes. Etranges. Belles à voir ou à entendre. J’écris cela. Ces petites choses. Aussi, au fil du temps, ai-je développé une obsession pour l’écriture en voiture. En mouvement. La translation me permet d’accélérer ma démarche d’écriture. De trouver plus vite ces micro-événements. Ces structures qui accrochent ma sensibilité. De les trouver pour aussitôt les perdre. Et c’est précisément cette rapidité liée à cette fugacité qui déclenche l’envie d’écrire. De fixer. Ce qui se passe au moment même où je le perds. Ce double mouvement. De trouvaille. Et de perte. Me travaille. Insidieusement. Et me fait toujours revenir. A ma voiture. Et à ces textes fusées.

Ma série est illustrée de photographies prises un soir d’août 2014 sur l’autoroute, entre Lons-le-Saunier et Saint-Etienne.

Derniers textes publiés :

  • économique, dans la route, le 5 décembre 2013

    Rien en elle n’est économique. Le corps. L’âme. Les sentiments. Elle donne tout. Sans compter. Généreusement. Les autres comptent pour elle. Elle donne tout pour oublier qu’elle n’a rien au cœur. Au fond. Au milieu. Elle est vide.

    Rien en elle n’est économique. Le corps. L’âme. Les sentiments. Elle donne tout. Sans compter. Généreusement. Les autres comptent pour elle. Elle donne tout pour oublier qu’elle n’a rien au cœur. Au fond. Au milieu. Elle est vide. Alors elle donne. Elle parle. Elle vit. Live fast, die hard. Cette devise lui convient. Le soir, elle confie sa vie à la route. Elle freine fort. Au (...)
  • un corps en mouvement, dans la route, le 29 novembre 2013

    Tendu. A l’extrême. Mon corps souffre. Se terre en lui-même. Je sors. Respire un bon coup. L’air froid de la nuit me brûle les poumons.

    Tendu. A l'extrême. Mon corps souffre. Se terre en lui-même. Je sors. Respire un bon coup. L'air froid de la nuit me brûle les poumons. Par grandes rasades, j'inspire. Je souffle. J'inspire. Je souffle. Mes seins montent. Descendent. Je marche de plus en plus vite. Hanches en avant. Le regard bas. Le sac massé sur l'épaule. Je respire. Je marche. Je sais que mon visage est dur (...)

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