par angèle casanova

« enfant »

  • D’une étoile, par Stéphane Bataillon, dans écrire avec Stéphane Bataillon (décembre 2015), le 4 décembre 2015

    Pierre, feuille, ciseau
    et l’enfant qui tressaille

    Pierre, feuille, ciseau et l'enfant qui tressaille Celui devant nous Celui en nous qui se réveille Dans la nuit, les cris et la poudre de perlimpinpin pour que le petit oiseau va sortir Oui, c'est sûr, il va sortir le petit oiseau d'abord il chantera la poésie il réchauffera (...)
  • je me demande, dans poèmes, le 10 mars 2014

    Quand mes mots
    surgissent
    de nulle part

    Quand mes mots surgissent de nulle part quand ils sont plus intelligents que moi je me demande je me demande qu’en faire de ces mots vivre d’eux seulement m’en contenter oublier que je suis vide au fond qu’il n’y a rien d’autre que la structure en moi qu’à l’intérieur c’est (...)
  • le soutien-gorge (quelques notes), dans poèmes, le 17 décembre 2015

    la lumière joue sur le plafond voûté
    les statues émergent de l’ombre
    fantômes voluptueux
    l’eau rasante file droit au milieu

    la lumière joue sur le plafond voûté les statues émergent de l’ombre fantômes voluptueux l’eau rasante file droit au milieu verte plane silencieuse elle s’étend sur toute la longueur du bâtiment *** la piscine un peu moins de cinquante mètres qui ne furent jamais olympiques a été (...)
  • Lecture au camping, par Pierre Cohen-Hadria, dans écrire avec Pierre Cohen-Hadria (novembre 2014), le 7 novembre 2014

    Il avait une jolie voix, et il chantait fréquemment. Il avait dix ans. Doucement, en marchant, ce jour-là, en allant du camping municipal de Pontorson jusqu’à presqu’au Mont, promenade que nous avions faites déjà trois fois depuis notre arrivée, une semaine auparavant.

    Il avait une jolie voix, et il chantait fréquemment. Il avait dix ans. Doucement, en marchant, ce jour-là, en allant du camping municipal de Pontorson jusqu’à presqu’au Mont, promenade que nous avions faite déjà trois fois depuis notre arrivée, une semaine auparavant. C’était (...)
  • ils ont des osses, dans écrire avec / pour mon fils, le 15 avril 2014

    Je lui cache les yeux
    je lui dis
    ce n’est pas pour toi
    tu es trop petit

    Je lui cache les yeux je lui dis ce n’est pas pour toi tu es trop petit on éteint non qu’il dit on éteint c’est tout Il pleure maman je vais faire des cauchemars je t’avais bien dit que ce n’était pas pour toi c’est malin Maman j’ai peur des morts des morts ou de la mort ? de (...)
  • L’enfant soldat, par Yoxigen (Un jour, j’ai mangé une pomme), dans écrire avec Yoxigen (octobre 2012), le 5 octobre 2012

    Il se souvenait encore de l’école, des corn flakes, des restaurants en famille, avant la Grande Récession.

    Il se souvenait encore de l'école, des corn flakes, des restaurants en famille, avant la Grande Récession. L'un de ses souvenirs les plus marquants, c'était l'exaltation de ses professeurs, lorsqu'ils parlaient de la seconde guerre mondiale. L'axe du mal, les héros exaltés, se (...)
  • guidé par le caillou, dans écrire avec / pour mon fils, le 1er juillet 2014

    Il prend le caillou en main. Le soupèse. Il est gros. Un peu moins qu’une pierre. Un peu plus qu’un caillou ordinaire. Un gros caillou. Irrégulier. Gris. Qui épouse agréablement la paume de sa main. Il le pose par terre. Et propose de jouer au foot.

    Il prend le caillou en main. Le soupèse. Il est gros. Un peu moins qu’une pierre. Un peu plus qu’un caillou ordinaire. Un gros caillou. Irrégulier. Gris. Qui épouse agréablement la paume de sa main. Il le pose par terre. Et propose de jouer au foot. A tour de rôle, les trois (...)
  • hänsel chef d’orchestre, dans écrire avec / pour mon fils, le 18 novembre 2014 A l’école on a joué à Hänsel et Gretel Je vous montre Alors moi je joue Hänsel Il ouvre les bras tout grand en souriant et puis regarde autour de lui Gretel c’est ta botte maman Il nous tend la botte noire élégante il la planque derrière la porte de la chambre La sorcière (...)
  • attrapons-les tous, dans écrire avec / pour mon fils, le 24 décembre 2014

    il se lève
    sourcils froncés

    il se lève sourcils froncés il observe le rayon de lumière franche qui descend de la fenêtre jusqu'au sol il passe sa main dedans rigole essaie d'attraper quelque chose il fait ham je vais te manger et toi aussi et toi aussi en portant sa main vide à sa bouche grande (...)
  • le trait, par Angèle Casanova, dans écrire avec Nolwenn Euzen (mai 2014), le 2 mai 2014

    « Le corps contient le tout. Il s’écrit par l’entremise du mouvement de la main alors qu’il ne bouge pas. Ne pas bouger est une attitude de désir. Le corps est suspendu au désir. De tout et de rien. De quelqu’un à qui je prête un visage.

    « Le corps contient le tout. Il s’écrit par l’entremise du mouvement de la main alors qu’il ne bouge pas. Ne pas bouger est une attitude de désir. Le corps est suspendu au désir. De tout et de rien. De quelqu’un à qui je prête un visage. De quelqu’un dont je cherche le visage. Désir (...)

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