Cette performance a été réalisée dans le cadre du pecha kucha littéraire "Oloé, des espaces élastiques Où lire Où écrire", proposé pour l’inauguration de L@ppli, l’espace numérique des Médiathèques de Strasbourg, le 22/11/2013 (Médiathèque André Malraux).
« bibliothèque »
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voir rouge,
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photo-textes,
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22 novembre 2013
Je ne sais pas trier. Les papiers s’entassent. Se perdent. Et pourtant. Quand j’emménage quelque part, je prévois toujours un coin. Pour lire. Pour écrire. Je le mets en scène. Mais quand il s’agit de l’utiliser, plus personne. Je m’installe n’importe où. Plutôt que dans mon nid (...)
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de Malcolm X à Frederick Douglass,
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NY, Harlem, 119th Street,
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8 décembre 2012
Nous marchons le long de la 119e rue. Les brownstones se ressemblent comme des sœurs. Et pourtant. Chacune à ses encorbellements. Ses lignes. Ses matières. Chacune invente une nouvelle façon d’être une brownstone. Et puis. Délabrées, bringuebalantes. Ou au contraire. Décorées, (...)
Nous marchons le long de la 119e rue. Les brownstones se ressemblent comme des sœurs. Et pourtant. Chacune à ses encorbellements. Ses lignes. Ses matières. Chacune invente une nouvelle façon d’être une brownstone.
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des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova,
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photo-textes,
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3 mai 2013
« Voir Bobigny – Il n’y a rien à voir à Bobigny. – Pourquoi, ça n’existe pas ? – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. – Si ça existe, on doit voir quelque chose, une réalité comme une autre, comme un désert, comme un campement d’Indiens, comme (...)
« Voir Bobigny
– Il n’y a rien à voir à Bobigny.
– Pourquoi, ça n’existe pas ?
– Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. -
Le sac ouvert,
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La boîte à livres : journal,
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27 juin 2016
Dans son sac, pire qu’un sac de fille, il y a un chiffon, un masque de chantier, des bombes vides, des bombes pleines, on ne s’en rend compte qu’en pschittant en l’air, tout un fatras intime bien difficile à démêler. Le sac est béant, ouvert sur le béton ourlé d’herbes folles. De (...)
Dans son sac, pire qu’un sac de fille, il y a un chiffon, un masque de chantier, des bombes vides, des bombes pleines, on ne s’en rend compte qu’en pschittant en l’air, tout un fatras intime bien difficile à démêler.
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Tout risque / La souffrance n’est rien / Le rat,
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publications,
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2 avril 2017
J'ai le plaisir de vous annoncer la publication de trois de mes nouvelles illustrées par Blessmaille, Tout risque, La souffrance n’est rien et Le rat, dans le fanzine BAZAAR MANIAC, n°7 (novembre 2016), p. 11, 36-37 et (...)
J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de trois de mes nouvelles illustrées par Blessmaille, Tout risque, La souffrance n’est rien et Le rat, dans le fanzine BAZAAR MANIAC, n°7 (novembre 2016), p. 11, 36-37 et 48-49.
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en famille,
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en recouvrement,
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16 novembre 2014
Ma vie a commencé à l’âge de six ans. Avant, j’existais à peine. Un avorton, un presqu’humain. En rage en permanence. Contre qui. Contre quoi. Et puis soudain. Noël. Mes parents m’offrent un recueil d’histoires de Disney. Bernard et Bianca, Bambi, Robin des bois et compagnie. Alors, (...)
Ma vie a commencé à l’âge de six ans. Avant, j’existais à peine. Un avorton, un presqu’humain.
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tous les jours, c’est lundi,
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tous les jours, c’est lundi,
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8 août 2012
En ce moment, pour moi, tous les jours, c’est lundi. Le lundi, on chôme. Nous, les bibliothécaires dits territoriaux. Ceux que les gens connaissent en somme. Ceux qui sont au contact du public lambda, des vieux, des enfants, des mères de familles. Alors le lundi, on chôme. Parce (...)
En ce moment, pour moi, tous les jours, c’est lundi.
Le lundi, on chôme. Nous, les bibliothécaires dits territoriaux. Ceux que les gens connaissent en somme. Ceux qui sont au contact du public lambda, des vieux, des enfants, des mères de familles. -
La belle,
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La boîte à livres : journal,
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5 juillet 2016
Les livres se font la belle, ils se taillent, s’évadent. Arrivederchi, qu’ils disent. Au revoir bibliothèques poussiéreuses, au revoir lecteur qu’on a vu une fois voire jamais et puis tintin. Bonjour grands espaces, soleil ardent, la ville, quoi. D’accord, ils ne vont pas s’en (...)
Les livres se font la belle, ils se taillent, s’évadent. Arrivederchi, qu’ils disent. Au revoir bibliothèques poussiéreuses, au revoir lecteur qu’on a vu une fois voire jamais et puis tintin. Bonjour grands espaces, soleil ardent, la ville, quoi.
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Bordeaux, l’errance, par Angèle Casanova,
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écrire avec Christopher Selac (août 2013),
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2 août 2013
Dans mon texte itinéraire bordelais : 1994-2000, publié sur Gadins et bouts de ficelles en juin 2012, je raconte mon histoire bordelaise, à travers les différents lieux qui j’y ai habité. Aussi, lorsque Christopher m’a proposé de dresser une liste de lieux importants pour moi à (...)
Dans mon texte "itinéraire bordelais : 1994-2000", publié sur Gadins et bouts de ficelles en juin 2012, je raconte mon histoire bordelaise, à travers les différents lieux qui j’y ai habité.
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Ils sont vivants,
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La boîte à livres : journal,
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5 juillet 2016
La boîte accueille les livres dont on ne veut plus, ou ceux qu’on aime trop pour ne pas les partager. On ouvre sa porte vitrée, une odeur de bois s’en échappe, on y dépose un livre, on regarde ceux qui s’y trouvent déjà, on en choisit un, et on s’en va. Le livre reste là, à (...)
La boîte accueille les livres dont on ne veut plus, ou ceux qu’on aime trop pour ne pas les partager. On ouvre sa porte vitrée, une odeur de bois s’en échappe, on y dépose un livre, on regarde ceux qui s’y trouvent déjà, on en choisit un, et on s’en va.
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[1] Jacques Gaucheron, La Ballade de Bobigny, 1987, p. 15