par angèle casanova

Un cœur immobile sort de sa torpeur, par Mickaël Berdugo

vendredi 6 novembre 2015

Un cœur immobile sort de sa torpeur.
Des vases sans eau coulent sur des hommes sans nom.
La jeune fille crève un ballon,
Puis deux,
Et le manège ne fait que continuer,
Sans fin,
Sans fin.
Une porte discute avec une autre porte
De la météo,
Des robes retombent sur les corps nus.
Adam et Ève s’attablent.
Vide se dit « chercher »
Dans le langage du ventre.
Une page blanche s’assombrit,
Une lumière fait la fête
Dans un corps avachi.
Le silence frotte un silex
Pour y voir le génie.
Le génie de la parole
Et du mot.
Mille mots dans un vase
Et un pied dans la chaussure.
Une femme danse
Sur une vague.
La mer est loin.
Loin est la mer.
Un corbeau traverse un miroir.
Des fantômes blaguent
À propos de leurs difformités.
Un mort est un mort
est un mort est un mort !
Rien ne vaut la vie !
Les années comptent
Leurs fêlures à l’aide d’un hachoir.
Un fantôme passe
Devant la télévision.
Un fantôme passe
Devant la télévision.
Le soleil donne un coup de pied
contre la Terre.
Elle se déplace d’un millimètre.
Presque plus rien ne bouge.
Sauf le temps.

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