par angèle casanova

Nancy blues

mardi 19 juin 2007

Fenêtre ouverte sur un chantier béant. La terre claire est trouée, meurtrie sans logique apparente. Et pourtant. Et pourtant un bâtiment sera bientôt là. Mais ne se dresse-t-il pas déjà sous mes yeux ? J’ai le sentiment d’une résistance de ce lieu. La terre n’est plus elle-même, elle est béton et oblitère ma vision.
Je ne vois plus les immeubles de verre qui jouxtent le terrain vague. La grue Liebherr disparaît.
Mes yeux se ferment.
Liebherr.
Cher monsieur.
Cher monsieur ? Drôle de marque, pour une grue.
Les "bonjour, cher monsieur" et "bonsoir, cher monsieur" rythment mes journées...
Nancy blues...

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